Undead and Unwed - MaryJanice Davidson
Betsy Taylor vient de vivre une semaine de dingue. D’abord, elle se fait licencier. Dans la foulée, elle décède dans un accident de voiture. Mais le pompon (outre le fait de se réveiller à la morgue, habillée en rose et avec des chaussures bas de gamme aux pieds, merci belle-maman), c’est qu’elle ne peut même pas rester tranquillement morte ! Toutes les nuits, elle se réveille avec une soif atroce. Mais le sang, très peu pour elle…
Pour couronner le tout, ses nouveaux amis se sont mis en tête qu’elle était la nouvelle reine des vampires, celle qui a été annoncée il y a bien longtemps, et ils ont décidé de l’aider à chasser du trône le vampire le plus assoiffé de pouvoir et le plus têtu que le monde ait connu en 5 siècles (et mal habillé, en plus). Franchement, Betsy se moque royalement de guerres intestines entres vampires, mais ses amis ont un redoutable moyen de pression : des chaussures de grand couturier. Comment une jeune femme qui se respecte pourrait-elle dire non ? Au moins, les chaussures, c’est moins dangereux qu’Eric Sinclair, un vampire au regard sexy et au corps de rêve…
(traduction libre de la 4è de couverture)
Vous est-il déjà arrivé, chers lecteurs, d’acheter une pâtisserie dont vous ADOREZ tous les ingrédients et pourtant, une fois la pâtisserie avalée, gloutonnement ou non, c’est vous qui voyez, de ne pas savoir si vous avez aimé ou pas ? Eh bien c’est exactement ce qui m’arrive avec ce livre, figurez-vous. J’étais persuadée d’aimer, car je suis dans une période vampirique depuis plusieurs mois (encore une fois, la faute à Edward) et une Stephanie Plum en vampire, franchement, je ne pouvais pas passer à côté de cela. Je me suis donc précipitée pour acheter ce livre (en fait, je l’ai commandé sur amazon, comme ça, pas besoin de me cacher dans la section Romance de chez Indigo) et il traînait dans ma PAL depuis même pas un mois quand j’ai décidé de le lire.
Bon, que l’on s’entende tout de suite, je n’ai pas détesté, loin de là. J’ai même dévoré ce livre, parce que quand même, ça se lit super facilement et malgré tout, on se laisse drôlement bien emporter par l’histoire. Pourtant, je n’ai pas non plus adoré. En bref, je suis restée relativement froide. Pas de cœur qui bat, pas de mains moites en me demandant ce qui allait se passer, quelques éclats de rire, mais si peu, et surtout au début et une fois la moitié du roman passé, beaucoup moins.
Non pas que ce ne soit pas drôle et bien trouvé, non, ce n’est pas le cas. L’idée de départ, une jeune femme qui, victime d’un accident, se réveille à la morgue et se rend compte qu’elle est devenue vampire, est plutôt bien, sans être révolutionnaire (car bien entendu, il ne s’agit pas de n’importe quelle vampire ! La reine, s’il vous plait, celle que l’eau bénite fait juste éternuer et qui ne brûle pas au soleil, celle qui, dès le début, maîtrise sa faim/soif/bref, ce que vous voulez). Betsy, Elisabeth Taylor de son vrai nom (on ne rit pas s’il vous plait), est un personnage intéressant mais le style shoe-addict ne m’a pas plus emballée que ça, en fait. Je l’ai trouvée drôle et vive d’esprit (au début du moins), mais sans non plus la porter aux nues. Il y a même des moments où elle m’a royalement agacée, je dois bien l’avouer. Elle peut être parfaitement désagréable et ne s’en prive pas, de toute façon, elle n’a rien à craindre… elle est déjà morte !
Le début m’a énormément fait rire. Dès la première ligne des remerciements, l’auteure fait preuve de beaucoup d’humour et j’étais conquise. Mais petit à petit, mon intérêt s’est étiolé. D’abord, la mère de Betsy qui ne s’étonne pas plus que cela de voir sa fille morte venir lui rendre visite et lui annoncer tout de go qu’elle est devenue vampire, ça m’a quand même un peu dérangée. Idem pour la meilleure amie, qui accepte sans piper mot l’extraordinaire histoire de Betsy. Mais bon, c’était un détail, alors j’étais prête à passer outre.
Après cela, il y a eu une première scène un peu hot. Puis, beaucoup plus loin, une nouvelle scène très hot. Et vers la fin, une dernière. Bon, que l’on ne se méprenne pas, je n’ai ABSOLUMENT rien contre les scènes sous (sur/loin de – rayer la mention inutile) la couette. Au contraire, je trouve que ça donne du piment à une histoire. Mais j’avoue que là, c’est peut-être un peu trop quand même… C’est un livre à ne pas mettre entre toutes les mains, si vous me passez l’expression ! En tout cas, vous êtes prévenues !
Je trouve aussi que le personnage du vampire mâle, si l’on excepte les détails oh combien précis quant à son anatomie, n’est pas siiiiiii attirant que ça. Il ne vaut pas Edward, loin de là ! (en fait, c’est peut-être là le problème… je suis en train de lire l’ébauche de Midnight Sun pendant mes pauses déjeuner et j’aime tellement que tout me paraît fade à côté). Certes, il a l’air ténébreux à souhait, intelligent, séduisant, et tout le tralala (et surtout bien équipé) mais je ne sais pas, je n’accroche tout simplement pas à son personnage, sa manière de faire, son caractère. Désolée pour les fans d’Eric Sinclair… je vous le laisse, les filles !
En revanche, certains des personnages secondaires sont assez drôles, comme Jessica, la meilleure amie de Betsy, noire et riche à millions, et qui n’aime rien tant que rappeler que les blancs ont maltraité les noirs pendant longtemps. Il y a aussi Marc, le médecin gay que Betsy sauve du suicide et qui devient son autre sidekick. Lui, il veut que Betsy se nourrisse du sang des parents qui battent leurs enfants. En gros, il veut en faire une sorte de vampire justicière. La mère de Betsy, bien qu’elle ne s’étonne pas que sa fille ait des canines plus longues que la normale et suive un régime spécial, est assez gentille et je l’aime bien. En revanche, je déteste la belle-mère, qui a osé piquer la collec’ de chaussures de Betsy alors qu’elle venait à peine de mourir, non pas dans d’atroces souffrances, car elle n’a rien senti, mais elle aurait pu.
Alors du coup, même si je me classe dans la catégorie mono-maniaque en matière de séries et qu’en général, IL ME FAUT la suite, je ne suis pas sûre de continuer celle-ci (je sais, c’est un choc pour moi aussi, j’ai du mal à m’en remettre…). Je vais attendre un peu, je crois. Peut-être que je lirai juste le deuxième, histoire de confirmer (ou pas) mon avis…