The Mystery of Edwin Drood (Le mystère d’Edwin Drood) – Charles Dickens

Publié le par Pimpi

The Mystery of Edwin Drood représente la contribution de Charles Dickens à la littérature policière. Il y tisse une trame qui tourne autour de la disparition du jeune Edwin Drood, agrémentée d’une touche d’opium, de déambulations nocturnes dans un cimetière et de cryptes sombres et mystérieuses. Parmi les suspects, John Jasper, maître de la chorale, opiomane et amoureux (d’un amour un peu malsain) de la jeune fiancée d’Edwin, mais également Neville Landless, qui, peut avant la disparition d’Edwin, s’était violemment disputé avec lui. De par son intérêt psychologique, son art consommé de la mise en scène et le ton employé, cette dernière œuvre de Dickens reste inégalée. The Mystery of Edwin Drood était inachevé au moment du décès de l’auteur et la solution à ce mystère a défié l’imagination de générations de lecteurs.

 

The Mystery of Edwin Drood est donc un roman policier, le dernier roman écrit par Charles Dickens et c’est un roman inachevé, comme le dit bien la présentation de l’éditeur. Comme ça, le lecteur est prévenu d’avance, ce qui est pratique, il faut bien le reconnaître ! Parce que voyez-vous, c’est très frustrant de lire un roman dont on n’a pas la fin, surtout quand il est très bon et que ce roman s’interrompt une fois que toutes les questions sont posées et avant de commencer à donner la moindre réponse. Alors pourquoi ai-je lu ce livre, vous demandez-vous ? Pourquoi découvrir Dickens avec le seul roman qu’il n’a pas terminé ? Figurez-vous que j’ai une excellente raison : le prochain roman de Dan Simmons (un auteur que j’aime beaucoup et dont je vus recommande chaudement la lecture, surtout la Saga Hypérion et Endymion, et aussi Ilium et Olympos, et Les Fils des Ténèbres, etc.) doit sortir le 9 février. Et pour ce roman, il a décidé de s’inspirer de la vie de Charles Dickens et de Wilkie Collins. Ce roman va s’appeler Drood (vous voyez la référence ?). Il s’agit de raconter les 5 dernières années de la vie de Charles Dickens, du point de vue de son très bon ami, Wilkie Collins. Drood serait un mystérieux personnage qui serait apparu à Dickens lors de l’accident de train dans lequel il se trouvait, exactement 5 ans jour pour jour avant sa mort. Le résumé ayant l’air très alléchant et les avis des critiques qui l’ont lu en avant-première étant très positifs, je compte me précipiter sur ce livre à sa sortie (normalement, je ne serais pas la seule…). Sauf que comme Dan Simmons est un auteur très minutieux et féru de références en tout genre, je suis persuadée que son roman sera truffé de clins d’œil à la dernière œuvre de Dickens. Je me devais donc de lire The Mystery of Edwin Drood avant de lire Drood, CQFD.

 

Bon, alors pour ne pas faire durer le suspense plus longtemps, ce roman est extra. Je l’ai lu en anglais, donc cela m’a pris un peu de temps car Dickens dans le texte, ce n’est pas Twilight, ça demande un peu d’investissement de sa personne… Mais j’ai réellement adoré cette lecture, cette langue désuète et tellement belle ! Je vous avais déjà confié, chers lecteurs, que je ne connaissais pas Dickens. J’ai lu mon premier livre de lui à Noël et c’était A Christmas Carol, un roman très court, tout le monde le sait, qui ne suffit pas pour se faire une idée du style de Dickens. Ce roman est donc le second que je lis de l’auteur et je dois dire qu’il est diablement bien écrit et bien décrit ! Au vu du nombre de détails semés à travers l’histoire, je sais déjà que je vais avoir besoin de le relire pour en saisir les détails qui m’ont échappée. Ce qui est bien, c’est que comme il n’y a pas la fin, on ne connaît pas le coupable ! Donc, une relecture ne pose aucun problème car le suspense et le mystère restent entiers !

 

Alors, qu’est-ce que j’ai aimé dans ce roman… je pourrais dire tout, mais ça ne vous avancera pas à grand-chose. Il y a d’abord les personnages, complexes à souhait. On a envie d’en savoir plus sur eux. Dickens nous en dit juste assez pour qu’on se pose des questions, mais sans pourtant trop en dévoiler, ce qui fait que les personnages gardent leur mystère tout au long du demi-roman. Il y a par exemple Edwin, le protagoniste principal, qui disparaît brusquement. A-t-il mis en scène sa disparition, a-t-il été enlevé ou pire, tué ? Il y a également Rosa, sa fiancée, une gentille jeune femme pour qui je me suis prise d’affection, Neville et Héléna Landless, frère et sœur inséparables, des personnages très intéressants, volontaires et décidés, John Jasper, opiomane et oncle d’Edwin… je n’en citerai pas d’autres pour conserver au livre son mystère. J’ai également aimé l’ambiance générale du roman, qui se trouve être assez sombre (bien qu’en général, ce ne soit pas tellement ma tasse de thé) : l’histoire évolue souvent dans des décors marqués par la noirceur, celle de l’environnement (nuit, cryptes, cimetières) ou celle des personnages (shhhh, je ne le dirai pas). Et puis, il y a le nœud de l’intrigue, la disparition d’Edwin, un mystère qui ne trouve pas de réponse. Que s’est-il passé ? Qui a enlevé le pauvre Edwin ? Et là, pas de « To be continued… ». Pas de suite au prochain épisode, ce n’est pas comme dans Stargate, où il faut juste attendre une semaine pour savoir si Daniel Jackson va s’en sortir ou pas ! On ne se saura tout simplement jamais ce qui est arrivé au héros. On peut l’imaginer, mais personnellement, je préfère en général l’imagination de l’auteur à la mienne… bref, le mystère de ce roman reste entier. Et en plus, Dickens introduit de nouveaux (?) personnages juste avant que le récit ne s’interrompt brusquement alors on se demande bien quelle est leur place dans l’intrigue ! Bref, c’est passionnant et frustrant à la fois !

 

Vous l’aurez donc compris, chers lecteurs, j’ai beaucoup aimé ce livre. Je le recommande à tous ceux qui n’ont pas peur de la frustration. Et maintenant, j’ai vraiment envie d’en découvrir plus de Dickens. Des œuvres achevées, cette fois…

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