La fille du capitaine – Alexandre Pouchkine
Après avoir passé toute son enfance à beaucoup s’amuser et peu étudier, le jeune Pierre Griniev, depuis toujours destiné à devenir officier de la garde à Saint-Pétersbourg, est expédié par son père, qui redoute pour son fils la vie dissipée de la capitale, dans la forteresse lointaine d’Orenbourg. Désespéré (parce que le jeune homme espérait bien justement vivre cette vie de plaisir à Saint-Pétersbourg), Griniev part en compagnie de son vieux précepteur et serviteur, le serf Savelitch.
Sur le chemin, il rencontre un vagabond qui l’aide à retrouver son chemin dans la brume de la nuit. Pour le récompenser, il lui fait cadeau, contre le gré de Savelitch, d’une pelisse en peau de lièvre. Une fois arrivé à Orenbourg, il apprend sa mutation à Biélogorsk, un village perdu, loin de tout. Là, dans cette vie monotone il s’éprend rapidement de la fille de son Capitaine, Maria. Peu de temps après, Pougatchev, un évadé rebelle, commence à rassembler une armée et cherche à s’emparer de la région (s’il pouvait même avoir le pays entier, ça lui plairait bien). C’en est fini de la tranquillité de Pierre Griniev. Son histoire personnelle va rencontrer l’Histoire et il devra se battre contre tous pour sauver celle qu’il aime, au péril de sa vie…
Pour vous parler de ce roman, il faut que je commence par une petite anecdote. Ce livre, j’avais le pressentiment que j’allais l’aimer. Je ne voulais donc pas l’emprunter à la bibliothèque. Un jour, j’avais une heure à perdre avant d’aller rejoindre mes collègues pour un souper d’entreprise et je me baladais tout à fait par hasard dans les rayons d’une bouquinerie très connue de Montréal. Et là, je tombe sur La Fille du capitaine de Pouchkine. « Chouette », me suis-je dit !! En plus, il ne coûtait vraiment pas cher. Donc je l’ai pris. La couverture indiquait qu’il s’agissait d’une « Nouvelle approche » et la quatrième de couverture expliquait qu’il s’agissait d’une nouvelle manière d’aborder les textes intimidants… avec ma mémoire de poisson rouge, je ne me souvenais plus de l’édition de Lilly, qui en a parlé il n’y a pas si longtemps. Bref, sans tergiverser plus longtemps, j’ai pris le livre (j’arrive bientôt à la chute de l’histoire, ne partez pas encore).
Il y a de cela quelques jours, j’étais à la recherche de livres courts à lire en attendant de commencer un certain pavé et je voulais lire un livre de mon challenge ABC Classique, que j’avais un peu délaissé. J’ai donc commencé La Fille du capitaine, qui me semblait suffisamment court. Et pour cause !!!
Au bout de trois ou quatre page, je commençais à bien entrer dans l’histoire quand je suis tombée sur le signe maudit : […] !! Horreur, malheur ! Je m’y suis arrêtée un instant et je n’ai pas voulu y croire au début. Mais il s’est répété, une fois, deux fois, trois fois… là, j’ai été forcée de regarder la vérité en face… Nouvelle approche signifiait en fait Texte abrégé !!! Alors voilà, j’ai continué de lire le livre quand même mais je ne pouvais pas m’empêcher de mettre en doute la traduction, de me demander ce qui avait été enlevé, coupé, j’avais l’impression d’un complot visant à m’empêcher de découvrir les mystères du roman… bref, du coup, je suis un peu passée à côté.
Et pourtant, Dieu sait que j’ai aimé l’histoire ! À mi-chemin entre le roman historique, le roman d’aventure et le roman d’amour, ce livre avait tout pour me plaire. Un héros courageux et amoureux, prêt à tout pour sauver sa belle et l’honneur de celle-ci, des faits historiques avérés et cette chère Russie qui me fascine tant ! J’ai aimé le style de l’auteur aussi, du moins si la traduction a bien respecté le style… ce que j’ai mis en doute à maintes reprises. J’ai tout de même trouvé que la belle fille du Capitaine aurait pu avoir un peu plus de personnalité, mais là encore, je me demande ce qu’il y avait dans les passages coupés et ce que j’ai loupé des descriptions… Bref, j’ai aimé ce que j’ai lu mais j’ai passé mon temps à remettre mes impressions en question alors voilà… tout ça pour vous dire que je ne peux pas parler de ce livre maintenant. Je vais devoir le relire. Plus tard. Et je vais rester à bonne distance des Nouvelles approches dorénavant !!
Ce livre (ou plutôt ce long résumé) a été lu dans le cadre de mon Challenge ABC Classique 2009