The Horse and his boy (Le cheval et son écuyer) – C.S. Lewis
Shasta, maltraité par le pêcheur qui l'a recueilli et élevé, quitte le pays de Calormen en compagnie de Bree, un cheval doué de parole. Ils n'ont qu'un espoir : rejoindre le merveilleux royaume de Narnia... En chemin, ils rencontrent une jeune fille de noble naissance, Aravis, qui fuit un mariage forcé. D'aventure en aventure, les deux héros perceront-ils le mystère qui entoure la naissance de Shasta ?
Bon, voici donc l’antépénultième livre de la saga du Monde de Narnia. Plus que deux… Snif ! Mais j’ai une autre série jeunesse pour après, rassurez-vous !!!
Avant de parler de ce dont il est question dans cette histoire, il faut replacer le livre dans son contexte. Car s’il ce livre a été publié après les 4 que j’ai déjà lus, l’action se situe entre The Lion, the Witch and the Wardrobe et The Prince Caspian. Peter, son frère Edmund et ses deux sœurs Susan et Lucy sont rois et reines de Narnia.
Dans cette histoire, il est tout d’abord question d’un petit garçon, Shasta. Un beau matin, il apprend par hasard qu’il n’est pas le fils de son père, que celui-ci l’a trouvé dans une barque alors qu’il était tout bébé. Il s’apprête donc à le vendre à un homme qui passait par là et qui souhaite l’acheter pour en faire son esclave. À cette nouvelle, Shasta décide de s’enfuir. Mais il ne s’enfuie pas seul. Il est accompagné dans sa fuite par Bree, un cheval. Mais pas n’importe quel cheval, voyez-vous, sinon, l’histoire n’aurait aucun intérêt ! Bree est un cheval de guerre qui parle, c’est un vrai cheval de Narnia. Lui aussi souhaite ardemment quitter son maître actuel et n’aspire qu’à retourner à Narnia. Bree échafaude donc un plan leur permettant de s’échapper tous les deux de la meilleure manière possible : Shasta devra monter sur le dos de Bree (en temps ordinaire, les chevaux qui parlent ne prennent personne sur leur dos, sauf pour aller à la guerre, mais là, vu le contexte, il est prêt à faire exception…). Mais Shasta est un petit garçon qui n’a aucune connaissance du monde extérieur, et il ne s’attend pas à ce qui l’attend. Car ce voyage entrepris avec Bree en direction de Narnia n’est que le début d’une belle aventure où Shasta se découvrira lui-même, découvrira qui il est et se fera des amis pour la vie…
J’ai bien mieux aimé cette histoire que la précédente. Vous vous en souvenez (ou pas), je n’avais pas été plus enthousiasmée que cela par The Silver Chair, notamment à cause de l’absence totale des enfants Pevensie et de la présence d’Eustace. Dans ce roman, j’ai certes retrouvé, pour mon plus grand plaisir, Peter, Edmund, Susan et Lucy, mais ils ne sont pas vraiment très présents et pas du tout au premier plan de l’histoire (ce qui est normal, puisque ce ne sont pas eux qui sont les héros…). Eh bien figurez-vous que même s’ils éclipsent mes chouchous, j’ai beaucoup aimé les quatre personnages principaux, Shasta et Bree, ainsi qu’Aravis, la jeune fille qui va devenir son amie, et Hwin, la jument qui parle qui accompagne la jeune fille (il faut savoir que Aravis est également en fuite pour éviter un mariage forcé avec un homme qui a le triple, voire le quadruple de son âge, et que Hwin est aussi originaire du pays de Narnia). Petit à petit, Shasta, obligé, eu égard aux multiples aventures qu’il doit traverser, de puiser des ressources au plus profond de lui, se découvre plus courageux qu’il ne le pensait, plus chevaleresque et plus battant aussi. Aravis, quant à elle, est une jeune fille hautaine et orgueilleuse. Elle a tendance à regarder Shasta de haut et à se méprendre sur son compte, mais elle finira par se rendre compte de son comportement et des erreurs qu’elle a commises et faire amende honorable. Au début, je l’aimais moyennement, car je la trouvais trop égocentrique (et en ce moment, les gens égocentriques me tapent tout particulièrement sur le système…), mais elle aussi évolue vers la fin et elle devient bien plus gentille et moins orgueilleuse.
Les chevaux sont quant à eux très drôle, Bree est fier au possible, préférant mourir de soif dans le désert plutôt que de rentrer au pays avec les crins de la queue trop courts (déguisement oblige). Hwin est la seule à être gentille et égale à elle-même tout du long…
Et puis, Aslan est là qui veille au grain…
Les aventures que les quatre amis vivent, la manière dont ils se rencontrent, tout est bien ficelé et s’enchaîne à un rythme haletant. Et même si on voit venir la fin dès le début, on ne la veut pas différente et on aime quand même la manière dont les nœuds se dénouent et dont la vérité éclate. J’ai été contente, très contente, de retrouver des personnages familiers, comme Mr Tumnus, mais aussi et surtout Aslan, une fois encore majestueux et plein de grâce. J’aime ce lion, ça paraît, hein ?
Ah, une chose qui m’a bien fait rire aussi… le comportement de l’amie d’Aravis, plus loin dans l’histoire. Une vraie précieuse, son seul centre d’intérêt, c’est sa tenue. Superficielle au possible, elle a passe son temps à dire « my poor nerves »… ça ne vous rappelle pas quelqu’un ? Je vous jure, j’ai cru que j’étais victime d’une austénite aigüe et que Mrs Bennet était arrivée dans le roman ! Quel choc et quel plaisir à la fois ! Vous pensez que c’est de l’obsession ? Oui ? Ok, je sors…
Bref, une lecture très agréable, qui m’a apporté beaucoup de plaisir !!!