L’amour est à la lettre A – Paola Calvetti
Milanaise romantique, Emma décide de changer radicalement de vie en ouvrant une librairie de quartier baptisée Rêves&Sortilèges.
Le charme et l'originalité de sa boutique résident dans sa spécialité : les livres consacrés à l'amour. Emma, qui semble s'être résignée au célibat depuis son divorce, na pas son pareil pour dénicher l'ouvrage qui aidera un client perdu sur la carte du Tendre. C'est évidemment par l'intermédiaire d'un livre qu'Emma retrouvera Federico, son grand amour de jeunesse. Alors qu'ils ne se sont pas vus depuis trente ans, tout se passe comme s'ils ne s'étaient jamais quittés.
Si ce n'est que Federico vit à présent à New York, où il est architecte, marié et père d'une adolescente. Malgré tout, Federico et Emma entament une relation épistolaire, après avoir ouvert chacun une boîte postale dont ils sont les seuls à connaître l'existence. Dans ce roman hors normes, Paola Calvetti rend un vibrant hommage au pouvoir des mots et de la littérature. A lire pour rêver, les yeux ouverts, à toutes les possibilités de l'amour.
Chers lecteurs, il y a plusieurs catégories de livres. Il y a les livres que l’on adore et ceux que l’on déteste. Il y a les livres qu’on « aime bien » et ceux qui nous laissent indifférents. Et il y a la dernière catégorie de livres. Ceux qui vous parlent. Ceux qui vous touchent. Ceux qui résonnent tellement en vous qu’on croirait que l’auteur a écrit le livre pour vous, spécialement pour vous. Ces livres-là vous font du bien, vous réconfortent, vous parlent, voire vous redonnent espoir. Vous les aimez, vous les chérissez et vous ne pouvez pas les partager. Vous aimeriez que les autres aiment le livre autant que vous mais en même temps, il est comme « à vous » et vous voulez le garder pour vous toute seule. Vous savez que les autres lecteurs pourront aimer le livre, mais pas autant que vous. Parce que lui et vous, c’est spécial. Ça a trait à votre histoire personnelle, à vos blessures, à vos désirs, à vos ambitions, à vos rêves, à beaucoup de choses si personnelles que personne ne pourrait comprendre exactement ce que la lecture de ce livre vous fait.
Je vous dirais chers lecteurs que l’Amour est à la lettre A entrera pour moi dans cette catégorie. Ce qui signifie, en d’autres termes, que je vais avoir du mal à vous dire la raison pour laquelle j’ai adoré ce livre. À vous expliquer à quel point j’ai pu m’identifier à Emma, l’héroïne, interprète de métier reconvertie en libraire sur le tard et qui a décidé d’ouvrir une librairie spécialisée dans les romans d’amour. À vous dire combien je me suis reconnue dans ses manies de lectrice, dans ses propos, dans ses sentiments, malgré la différence d’âge qui nous sépare.
Par contre, ce que je peux vous dire, c’est que ce roman est des plus agréables à lire. Il s’agit d’un roman hybride, à mi-chemin entre le récit et le roman épistolaire. C’est un roman d’amour, un roman sur l’amour. L’Amour avec un grand A, celui que l’on retrouve dans les plus beaux livres, dans les plus grandes histoires, mais aussi l’amour avec un petit a, celui des petites gens, des jeunes, des plus âgés, l’amour des livres et de la littérature, du pouvoir des mots, l’amour des gens, l’amour de la beauté, de la nature.
Dans ce roman, on retrouve des références à chaque page. Le livre est ponctué de citations de Jane Austen, de référence à des œuvres connues telles qu’Anna Karenine, Le Vieux qui lisait des romans d’amour, Les Hauts de Hurle-vent, mais aussi à des livres moins connus de nous, surtout en littérature italienne (l’histoire se passe à Milan, vous l’ai-je dit ?). On y croise Nick Hornby, au détour d’une page. Comment résister à un roman bourré de références littéraires (avec un côté roman épistolaire en plus) ? Moi en tout cas, je ne peux pas.
Dans ce roman, Emma, interprète quinquagénaire, divorcée, lassée de son métier et des voyages, décide d’ouvrir une librairie spécialisée dans les romans autour de l’amour : Rêves&Sortilèges. Un beau jour, en nettoyant les étagères, elle remarque un post-it dans un des romans et découvre sur ce post-it le numéro de téléphone de son amour d’il y a trente ans, Federico. Après moult hésitations, elle l’appelle et ils se voient. Federico est architecte, il habite New York… Ils entament alors peu après une correspondance qui durera plusieurs années. À travers cette correspondance, on découvre deux mondes parallèles, celui de Federico, architecte à New York, qui nous emmène sur ses traces à travers la ville, à travers ses découvertes et le 11 septembre, et celui d’Emma, sa librairie, ses clients, ses appréhensions face à la technologie moderne, son assistante, sa meilleure amie et son comptable. Et son fils. Et les quelques jours où ils se retrouvent, à Belle-Isle, en Bretagne. Quelques jours rien que pour eux, avant que chacun reprenne sa vie.
J’ai tout aimé dans ce roman. Le style, (fluide et enlevant), le genre (mélange de récit et de roman épistolaire), le contexte (la librairie d’Emma, ses début, ses clients et ses amis, l’histoire d’amour, impossible, et pourtant… Ce livre, s’il n’est un coup de cœur que pour une poignée de gens comme moi, a de bonnes chances pour les autres d’être tout de même une lecture agréable, divertissante et enrichissante car j’imagine que toute lectrice aime à retrouver des titres qu’elle a lu ou pas dans un roman. J’ai aimé que ce roman mette en scène des personnages que l’on pourrait qualifier de banals, des personnages de tous les âges et de toutes les catégories sociales, des personnages comme vous et moi. Beaucoup de lectrices se retrouveront dans Emma comme je l’ai fait, j’en suis persuadée.
En bref, chers lecteurs, cette lecture, je l’ai adorée et savourée… je la recommande à toutes les lectrices et toutes les romantiques, à toutes les amoureuses des livres, à toutes les amoureuses des gens…
Vous trouverez sur la blogosphère quantité d’autres avis, car je suis loin d’être la seule à avoir reçu la proposition de Chez Les Filles… Globalement, l’accueil semble assez bon !!! Alors ne résistez pas plus longtemps et lisez-le !
L’amour est à la lettre A
Paola Calvetti
Presses de la cité – 381 pages
(Je tiens à signaler tout de même que ce livre est mon premier service de presse… est-ce un signe que mon blog commence à entrer dans la cour des grands ?? Si c'est le cas, c'est à vous, chers lecteurs, que je le dois!)