La traduction est une histoire d’amour – Jacques Poulain
Un vieil écrivain, monsieur Waterman, vit à Québec dans une tour. Sa traductrice, la jeune Marine, est une Irlandaise aux cheveux roux et aux yeux verts; elle habite un chalet à l'île d'Orléans, parmi les chats, les ratons laveurs, les hérons bleus et les chevaux de course à la retraite. Entre ces deux personnages se tisse une relation amoureuse peu ordinaire: elle naît sur la Piste de l'Oregon, grandit avec leur passion commune pour la musique des mots et atteint sa maturité dans une enquête sur une mystérieuse adolescente qui leur met le cœur à l'envers.
Plusieurs raisons m’ont poussée à lire ce roman. D’abord parce que j’ai entendu beaucoup de bien de son auteur, par plusieurs personnes différentes qui ont des goûts similaires aux miens. Et puis, la traduction, c’est mon métier (ne vous emballez pas, mon métier est loin d’être glamour ou excitant ! Pas depuis quelques mois, du moins), alors fatalement, un jour ou l’autre, j’allais lire ce roman.
Je l’ai donc emprunté à la bibliothèque. Et pour être honnête, vu le prix des livres francophones au Québec, je suis bien contente de ne pas l’avoir acheté (imaginez-vous que pour le prix d’un seul livre en français, on pourrait avoir deux romans en anglais ??? Mon choix est vite fait, dans ce cas-là!).
J'en suis fort marrie, chers lecteurs, mais je vais être bien en peine d’écrire quoi que ce soit sur ce roman. Il m'a tout simplement laissée froide. Les mots, qui sont si poétiques et enchanteurs aux yeux de beaucoup de lecteurs, ne m'ont pas touchée. Je n'ai pas détesté le roman, mais je ne l'ai pas aimé non plus.
Ce livre, je l’ai lu surtout pour voir comment le métier de traductrice était mis en scène, mais j’avoue que l’univers décrit dans le roman et le mien, celui que je vis tous les jours, sont diamétralement opposés. Déjè parce que je ne suis pas traductrice littéraire… j’œuvre dans des domaines bien plus bassement matériels, moins glamour et d’une complexité très différente de celle que peuvent rencontrer les traducteurs littéraires (dont j'admire le travail, soit dit en passant). Dans ce roman, je n'ai pas reconnu ce qui fait mon quotidien. Plus personne ne travaille avec des dictionnaires papiers, par exemple. Du moins, pas dans ma réalité à moi.
De plus, je n’ai pas réussi à m’attacher aux personnages, celui de la traductrice, celui de l’écrivain, celui de la jeune fille. Je ne sais pas pourquoi, ils me sont restés complètement indifférents, leur sort m’importait vraiment peu…
Alors voilà, je suis désolée pour tous ceux et toutes celles qui vénèrent Jacques Poulin. Entre lui et moi, ce fut une rencontre ratée. Il est passé par ici, mais ne repassera plus par là.
Alors courage, chers lecteurs, tournons la page et passons à un autre livre !!!
La traduction est une histoire d’amour
Jacques Poulain
Lemeac
134 pages
3 /5