La Rose de Versailles T1 et T2 – Riyoko Ikeda
Au printemps 1770, l’archiduchesse Marie-Antoinette, fille de l’impératrice d’Autriche Marie-Thérèse de la famille des Habsbourg se marie à 14 ans en France avec un Bourbon. Protégée par le capitaine de la garde royale, Oscar François de Jarjayes, qui n’est autre que la fille cadette d’une respectable famille de soldats, Marie-Antoinette se rend un jour à un bal masqué à l’opéra. Elle y rencontre un gentilhomme suédois, Axel de Fersen et en tombe amoureuse. Ils ont tous les trois 18 ans et viennent de faire la rencontre qui va, à jamais, bouleverser le cours de leurs existences.
Introduction perso
Connaissez-vous, chers lecteurs, Oscar ? Oscar François de Jarjayes ? Lady Oscar ? Non ? Jusqu’à il y a quelques temps, moi non plus, je dois le reconnaître. Parce que Lady Oscar ne passait déjà plus quand j’étais en âge de regarder les dessins animés. Mon époque à moi, c’est Cat’s Eye, Les Chevaliers du Zodiaque et Juliette Je t’aime… sans oublier Lucile, Amour et Rock ‘n roll… bref, il me semble que Lady Oscar, c’était un peu avant, non ? En tout cas, je ne connaissais la série que de nom et c’est avec l’arrivée des mangas sur les blogs et le billet de Karine :) que j’ai eu connaissance de l’existence du botin, euh, du manga… Découvrant que l’histoire se passait à la cours de Versailles et racontait en partie la vie de cette chère Marie-Antoinette, mieux connue sous le petit nom tout à fait charmant de L’Autrichienne, eu égard à son origine et nommée ainsi par le peuple, qui souhaitait lui prouver par ce petit surnom affectueux toute l’étendue de son transport pour sa reine, mais je m’égare, je disais donc qu’ayant découvert que l’histoire se passait à une époque que j’aime beaucoup (en fait, j’aime tout ce qui touche à l’ancien régime), j’ai eu très envie de le lire, sauf qu’au Québec, trouver ce manga relève de la mission impossible… alors dans sa grande mansuétude, Karine m’a prêté les deux premiers tomes, le troisième étant juste des histoires individuelles. J’ai mis du temps à le lire, assez bizarrement, mais quand j’ai eu commencé, je me suis trouvée happée dans cette histoire d’intrigues de cour, de jeune fille aux traits masculins qui fait autant chavirer le cœur des femmes que des hommes, de la marche lente de la France vers le chaos de la révolution racontée de manière simple, juste et avec l’humour qui caractérise les mangas.
Comme je le disais, donc, La Rose de Versailles est un Shojo manga historique (comprendre, un manga pour filles qui se passe dans le passé) et raconte les destins croisés de trois personnes, dont deux ont vraiment existé : feu la reine de France, Marie-Antoinette, son amour, le comte Axel de Fersen et Oscar de Jarjayes, qui, malgré son nom, est une femme (c’est elle, le personnage de fiction) et capitaine de la garde personnelle de la Reine. Tous trois sensiblement du même âge, leurs destins vont se croiser à la cour de France, le lieu de toutes les intrigues.
Le manga couvre toute la vie de Marie-Antoinette, depuis son enfance à la cour d’Autriche jusqu’à son exécution, et même un peu après, en passant par son mariage, la célèbre affaire du collier qui marquera le début de la fin, ses sorties nocturnes et son amour non consommé pour le comte Axel de Fersen. Le roman prend le parti de la montrer sous un jour assez favorable d’ailleurs, en essayant de faire comprendre pourquoi elle était si frivole et si superficielle. Mais le manga ne laisse pas non plus de côté la pauvreté du peuple, la famine qui régnait en France alors que M-A (appelons-là comme cela) s’adonnait aux jeux d’argent et perdait des fortunes. Il est extrêmement bien fait, ce manga ! Parce qu’en plus d’être historiquement fondé sur des faits avérés, il est parfaitement romantique, comme se doit d’être tout manga de cette catégorie. Amour, aventures, intrigues de cour, pièges et romantisme, rien ne manque et le lecteur ne peut s’empêcher de suivre avec avidité les aventures d’Oscar. Parce que même si je parle beaucoup de M-A, l’histoire se focalise principalement sur l’héroïne qui donne son titre au roman, Oscar François, prénommée ainsi par son père, qui souhaitait un fils. Elevée comme un garçon, militaire de carrière, Oscar a un physique androgyne, elle séduit à la fois les hommes et les femmes, tout le monde est amoureux d’elle. Et elle, elle aime aussi, mais elle est déchirée entre ses désirs de femme qui s’éveillent et son dégoût pour les robes et les froufrous. Tête brûlée, noble de naissance, elle sera confrontée à des choix difficiles à plusieurs endroits, des choix qui donnent toute sa portée dramatique au manga.
Je n’en dis pas plus sur le manga pour ne pas en dévoiler tout le sel, mais je vous jure, chers lecteurs, il vaut vraiment la peine d’être lu !!! J’ai adoré !!
Berusaiyu no bara
La Rose de Versailles
Riyoko Ikeda
Kana
4,5 /5