Angélique et le nouveau monde – Anne et Serge Golon
Pour les romans précédents...
Angélique, Le Chemin de Versailles
Enfin, Anglélique et Le Rescator sont sur le sol américain. Sur cette terre hostile, entourés d’ennemis farouches, ils devront affronter de terribles épreuves.
Après la destruction du fort de Katarunk, la caravane du Rescator s’enfonce vers l’intérieur de la forêt. C’est à Wapassou qu’il vont vivre un automne et un hiver tragiques en butte à la cruauté des hommes et des éléments : au fanatisme des Indiens, au sectarisme religieux des autres français s’ajoutent la disette et l’épidémie de variole.
[…]
(adaptation de la quatrième de couv’ par mes soins)
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Bon, là, chers lecteurs, ça commence à devenir vraiment difficile de ne rien dévoiler des mystères que recèle la saga Angélique !!! Je vais faire de mon mieux pour que Caroline n’ait aucun spoiler si d’aventure elle lisait quand même ce billet !!
Tome 7 des aventures de la belle marquise. Dans le tome précédent, nous avions assisté à la traversée de l’Atlantique vers le nouveau monde, le nouveau continent, où Angélique, les Huguenots et le Rescator ont décidé de s’établir. Je vous disais dans mon billet qu’on avait l’impression que le tome 6 marquait un tournant et j’avais raison. Les aventures d’Angélique se poursuivent sur ce territoire encore sauvage, habité majoritairement par les colons et ceux qu’on appellera plus tard les Amérindiens. Ici, il n’est plus question des fastes de la cour, de l’épopée flamboyante d’Angélique auprès du Roi de France, Louis XIV. Ici, point de belles robes, point d’intrigues de cour (quoique…) point d’affaire des poisons, point besoin de s’agenouiller devant le roi et de faire amande honorable.
En lieu et place de tout cela, le froid, le dénuement, un territoire entier à conquérir. Mais pas un territoire totalement vierge. Angélique et le Rescator vont devoir compter avec les autochtones, les Iroquois, les Hurons, dont la cruauté et la susceptibilité, selon les dires du roman, sont bien connues du Rescator, qui a maintes fois déjà eu commerce avec eux.
Après leur débarquement sur le sol américain, Angélique, le Rescator et quelques uns de leurs compagnons vont commencer par s’installer au fort de Katarunk, où ils comptaient passer l’hiver avant de gagner Wapassou, où ils établiront leur résidence définitive. Mais après avoir eu maille à partir avec quelques Iroquois, ils se voient dans l’obligation de quitter le fort dévasté et de gagner tout de suite Wapassou… juste avant l’hiver… et on sait que les hivers au Canada ne sont pas aussi cléments que les hivers en France. Ils n’auront que quelques semaines pour faire des provisions de bois et de nourriture en quantité suffisante pour tenir un hiver entier sans succomber au scorbut et au froid, ni mourir d’inanition. Ensemble, ils affronteront les attaques des éléments, de la maladie et des ennemis (parce que même au bout du monde, Angélique devra une fois de plus affronter les superstitions et les croyances des hommes d’église, du même genre que celle qui ont conduit Joffrey au bûcher), ils se battront pour survivre dans le froid de l’hiver.
Alors oui, on n’est pas à l’abri de quelques clichés (le froid, les indiens à moitié nus, la torture des blancs faits prisonniers par les autochtones, etc.), mais ce sont des clichés nécessaires, sans lesquels le roman perdrait de sa crédibilité. On n’aurait pas pu y croire si Angélique n’avait pas frôlé la mort lors du premier hiver, ou si, comme par enchantement, ils s’étaient bien entendu avec tous les Amérindiens. Ces embûches étaient nécessaires. Bien entendu, on se doute que la belle marquise viendra à bout de tous les obstacles avec le brio qui la caractérise, sans jamais chuter, sans jamais se tromper, en triomphant toujours de ses ennemis, avec grandeur d’âme et sagesse. Mais elle le vaut bien !
J’ai un aveu à vous faire, chers lecteurs. J’ai bien cru, pendant les quelques 200 premières pages, que la série avait perdu de son attrait. J’ai eu un peu de mal à me faire au nouveau style d’écriture, emprunt d’une poésie bucolique qui n’est pas sans rappeler la manière dont les indiens envisageaient la nature et à laquelle Anne Golon ne nous avait pas habitués. Je trouvais qu’il ne se passait pas grand-chose, qu’on s’ennuyait un peu. Et pourtant, après ces 200 pages, j’ai retrouvé ce que j’aimais tant et la magie a de nouveau opéré. Certes, nous ne sommes plus à la cours de Versailles, si flamboyante, et les aventures d’Angélique dans le nouveau monde ne sont pas sans rappeler celles qu’elle a déjà vécues sur l’ancien continent, mais ma foi… on y retrouve le Rescator, que l’on apprend à connaître beaucoup mieux. Et là, on se dit « quel homme, mais quel homme ! ». Et on retrouve un autre personnage aussi, que j’ai été particulièrement contente de retrouver ! Mais chuuuut…
Alors oui, la saga a pris un tournant moins éblouissant que les premiers tomes, mais on retrouve quand même Angélique avec beaucoup de plaisir. Et au final, malgré un début des plus incertains, j’ai aimé ce livre, chers lecteurs, je l’ai vraiment aimé !
Angélique et le nouveau monde
Anne et Serge Golon
4,5 /5
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Ce roman entre dans le cadre du défi Objectif PAL. Et c’est tout (j’ai bien pensé lancer un défi romans historiques, mais ça va faire beaucoup, non ?)