Angélique et son amour - le billet de Eveange
Et voilà donc, comme promis, le billet de Eveange, qui a lu avec nous le tome 6 des aventures de la belle marquise... je vous laisse découvrir son avis!!
Pour le mien, c'est ici !
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Bon avant toutes choses, je voulais signaler que je n’aime pas tellement les livres de la série Angélique, trop gnan gnan à mon gout.
Néanmoins, je les ai lu plusieurs fois car, à l ‘époque, il valait mieux ça que certains Harlequin…. Quoique !!
Ceci dit, je vais essayer d’être le plus objective possible.
Cet opus, dans les aventures d’Angélique, se place à un moment où, parvenue à une certaine maturité, Angélique est sur le point de donner un autre tournant à sa vie, avec de sa part, sans doute, une volonté d’apaisement et de retour vers soi.
Mère sans le vouloir, Angélique se retrouve avec une petite vie à protéger, alors qu’elle se voit à ce moment déposséder de son ancienne vie, marquée néanmoins, et ce même dans sa chair, par toutes ses luttes, ses chagrins et ces victoires.
Voici Dame Angélique à présent, réfugiée à la Rochelle dans la communauté huguenote, réfugiée parmi les réprouvées. On est en effet juste avant la période de la révocation de l’Edit de Nantes par Louis XIV et les huguenots sont tr ès mal considérés en France. C’est l’époque où ils sont encore poursuivis, à peine tolérés, on cherche à les convertir par tous les moyens, quitte à enlever les enfants pour les élever « dans la vraie foi » (catholique).
A cet égard, ce volume, comme tous les autres opus de la série Angélique, est assez bien documenté. On ne peut certes reprocher à Anne et Serge Golon d’avoir (trop) bâcler leurs recherches historiques qui, tout au long de leur écriture, sert de toile aux aventures d’Angélique.
A noter que la plupart des noms cités sot vrais, d’autres bien sur fictifs.
Revenons à l’écriture de Anne et Serge Golon : ces ouvrages, écrits dans les années 60, est bien écrit dans une langue aisée, qui se veut proche de celle supposée utilisée à l’époque de Louis XIV parmi la noblesse, la bourgeoisie ou le petit peuple urbain. Même pour ces derniers, le langage n’est jamais ordurier ; et je reste convaincu que les auteurs ne seraient pas du style à se laisser aller à une écriture moins… châtiée, ce qui n’est pas, à mes yeux, une tare.
Ce livre se passe pour une grande partie à bord d’un navire sur l’océan, donc en un lieu clos, presque intimiste. Cela ferme un peu le récit et le rend plus lent, au rythme du navire ? Bref, pas vraiment de grands événements dans cet ouvrage (enfin, si l’on veut mais bon teasing quoi !) par rapport à d’autres, c’est vraiment un livre de transition, à la fois pour Angélique mais aussi dans l’écriture des autres ouvrages de la série. Pas le meilleur donc de la série.
Ce qui me gêne : ce côté un peu moralisateur des auteurs qui, bien que fort libres, voire un peu légers pour l’époque avec le traitement des affaires de cœur et de c.. d’une femme, ne peuvent s’empêcher, au détour d’une phrase, de remettre les femmes à leur place et les hommes à la leur….
Peut on se passer de lire cet ouvrage pour poursuivre la série, sans que cela en gêne la compréhension : à mon sens oui, ou du moins une bonne partie qui n’apporte rien de plus à la compréhension du personnage et de l’intrigue. Angélique est identique à elle même, e lance dans l’introspection (parfois un peu envahissante à mon gout).
Bref, pour moi, c’est du Harlequin puissance 10, bien écrit au demeurant mais, ça a vieillit.
Et pour démentir mes dernières lignes, je recherche les deux derniers ouvrages de la série Angélique, que je n’ai pas.
Avis aux amateurs.