Et si on se rencontr@it? – Julie Durocher et Charles Paquin

Flavie Valois, une travailleuse sociale de 32 ans, remarque dans le journal la critique du premier court-métrage de David Leclair, 28 ans, réalisateur. Le titre ressemble étrangement à celui de la pièce de théâtre qu’elle monte avec ses jeunes décrocheurs. Trouvant la coïncidence trop amusante, elle envoie un courriel au réalisateur, qui lui répond. S’amorce ainsi une relation qui évoluera du virtuel à la réalité.

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À l’heure où toute la blogo s’extasie devant les nouvelles aventures d’Emi et de Leo et que nous autres pauvres lectrices du Québec, nous devons attendre que le roman traverse l’Atlantique, j’ai eu envie de lire un roman épistolaire que j’avais noté depuis un bon moment dans ma petite liste. Vous comprenez, pour faire passer la frustration de l’attente et la jalousie devant les Ooooooh et les Aaaaah et les Leooooooo qui foisonnent dans les billets !

J’ai donc emprunté ce roman québécois à la bibliothèque. Tout de suite, dès les premières pages, j’ai été happée dans une histoire d’amour passionnelle et passionnée qui n’a pas été sans me rappeler les épanchements d’Emi et de Leo dans la première vague de leurs aventures.

Flavie est une travailleuse sociale qui tombe un jour sur un article dans le journal parlant d’un court métrage dont le nom est quasiment le même que celui de la pièce de théâtre qu’elle tente de monter avec ses jeunes. Aussitôt, elle envoie un courriel au réalisateur, David, et c’est le début d’une relation épistolaire et physique qui sera marquée par toute la gamme des sentiments amoureux : découverte timide, première rencontre, puis rapidement le doute, les affres de la passion, l’envie d’aller plus loin. La bousculade du quotidien, de son univers si bien organisé... jusqu’à la fin qui, si elle n’est pas aussi frustrante que celle de Quand souffle le vent du nord, n’en fait pas moins mal au lecteur...

J’ai été assez conquise par ce roman épistolaire à quatre mains, chers lecteurs. Si j’ai trouvé que les héros s’avouaient assez facilement et assez rapidement leurs sentiments, leurs émotions, leurs doutes, je n’en ai pas moins aimé le ton passionné qu’ils emploient, l’amour de leur travail qui transparait dans chacun de leurs courriels, leur désir de se découvrir, de ne pas passer à côté de la chance qui s’offre à eux de connaître quelque chose de beau et de grand.

Le roman se lit vite, très vite, on le dévore en une bouchée. Une bouchée aux saveurs du Québec (j’ai d’ailleurs appris encore pas mal d’expression grâce à cette lecture, croyez-moi !!!), dont on aime sentir les douceurs sucrés et savoureuses sur nos papilles... Et la bonne nouvelle, c’est qu’on peut remettre le couvert avec le tome 2 ! Affaire à suivre, alors, chers lecteurs !

(Titre original) Et si on se rencontr@it

Julie Durocher et Charles Paquin