Fitzwilliam Darcy : The last man in the world – Abigail Reynolds
Dans cette variante du roman de Jane Austen, Elizabeth Bennet accepte la première demande en mariage de Mr Darcy, répondant ainsi à la question que tout les fans se posent depuis longtemps…
« I had not known you a month before I felt that you were the last man in the world whom I could ever be prevailed on to marry »
Quelle déclaration ! La réponse d’Elizabeth à la demande en mariage de Mr Darcy a marqué des générations de lecteurs. Mais que se serait-il passé si elle n’avait jamais prononcé ces mots ? Aurait-elle appris à apprécier les qualités admirables de Darcy par elle-même ? Ce roman suit Elizabeth et Darcy dans leurs efforts pour se sortir de leurs préjugés après qu’Elizabeth, en dépit de tout bon sens, accepte d’épouser Darcy.
Deux des personnages les plus aimés de la littérature anglaise explorent la signification du véritable amour dans une tentative tumultueuse et passionnée de réussir leur mariage.
(mauvaise traduction de moi-même – ça arrive parfois)
*****************************
Vous vous rappelez d’Abigail Reynolds chers lecteurs ? C’est une fan de P&P et de Jane Austen qui a écrit beaucoup beaucoup de variantes de mon roman favori. Mais siiiii, je vous en avais parlé là… Ça y est, vous la remettez ?
Quand j’ai vu sur les rayons qu’un roman d’elle venait d’être réimprimé, j’ai hésité, un peu, j’en ai parlé autour de moi, un peu… et puis je suis allée l’acheter. Il n’a pas eu le temps de passer dans ma PAL, puisque je l’ai lu aussitôt !
La présentation de l’éditeur est claire. Dans ce roman, Abigail Reynolds imagine ce qui se serait passé si Elizabeth avait décidé, contre son gré, en l’occurrence, d’épouser Darcy...
Après un court prologue qui ne laisse rien augurer de bon, le roman reprend l’histoire de Jane Austen dans le Kent, durant une des promenades matinales d’Elizabeth, au cours de laquelle elle croise Darcy. Les choses prennent un tour différent du roman et Darcy fait sa demande. A ce moment, il est encore un peu arrogant et fier, persuadé que Lizzy s’attend à sa demande et qu’elle va l’accepter. Anticipant sa réponse, Darcy se penche vers elle après lui avoir déclaré son amour… et l’embrasse. C’est dans cette situation embarrassante que le Colonel Fitzwilliam les surprend. De peur de la honte, Lizzy ne dément pas Darcy quand celui-ci annonce leurs fiançailles…
Et là, c’est là que les choses se gâtent. La mise au point sur les deux sujets brûlants, à savoir le cas de Wickham et l’attirance de Bingley pour Jane, n’a pas lieu et Lizzy continue de mépriser Darcy, qui ne se rend compte de rien. Quelques temps après leur mariage, Lizzy a changé. Elle a perdu sa verve et Darcy se demande ce qu’il se passe. Une discussion un peu houleuse un soir permet de crever l’abcès et les propos échangés sont plus ou moins de la teneur de la conversation avortée et Darcy en ressort blessé dans son orgueil, le cœur brisé, tandis que Lizzy commence à se poser des questions sur le bien-fondé de ses accusations.
Leur relation se développera ainsi sur le reste du roman. Tous deux chercheront à s’apprivoiser, à se découvrir, mais la blessure est profonde et la méfiance de Darcy envers Lizzy est difficile à apaiser… leur relation sera tumultueuse, douloureuse… et leur réconciliation passionnée.
Oui alors bon, je préfère prévenir tout de suite que ce roman est très déroutant, et qu’il n’est absolument pas destiné à un public de puriste, hein, entendons-nous bien sur ce point. Il faut accepter de jouer avec les personnages pour lire ce roman, et surtout, il faut accepter de ne pas lire ni du Jane Austen, ni du P&P.
Maintenant que ceci est dit… j’ai adoré, chers lecteurs ! Un point de vue original, une histoire dans laquelle on se laisse embarquer sans aucune réticence, un Darcy au cœur brisé qu’on aurait bien envie de consoler… jusqu’à la fin, on se demande si la réconciliation sera possible. Et comment elle sera possible. Darcy et Lizzy sont tous les deux têtus et chaque pas vers l’autre est mal interprété. Ils ont du mal à se parler, à se comprendre. Mais on suit leur évolution avec intérêt, avec avidité. Le côté initiatique de l’histoire est clair, et on prend plaisir à observer les changements se produire chez l’un et chez l’autre. Même si ces changements se produisent parfois un peu facilement et un peu rapidement, surtout dans le cas de Lizzy, qui finalement tombe bien vite amoureuse de son mari.
En bref, chers lecteurs, je vais lire les autres romans de cette auteure fan de P&P. C’est sûr ! J’aime son style, j’aime son romantisme, j’aime son amour de l’histoire et des personnages. J’aime sa vision des choses. D’ailleurs, si je vous dis que j’ai lu ce roman en une soirée, cela vous dit tout, non ?
À réserver toutefois aux non puristes...
(Titre original) Fitzwilliam Darcy : The Last Man In The World
Abigail Reynolds