Le Marin Perdu dans la Brume (Rose-Aimée #2) – Béatrice Bottet
Mai 1853, La Villette.
- Tu es triste ?
- Ça fait juste un an aujourd'hui, répondit Rose-Aimée d'une voix désespérée. Une année si longue, un cauchemar d'attente et de déception.
La soirée aux Trois anges était finie, elle aurait dû rentrer au couvent...
- Je ne peux pas croire qu'il m'ait oubliée. Il m'a juré qu'il reviendrait toujours.
Rose-Aimée serra convulsivement le médaillon qu'elle portait au cou, avec son petit bateau porteur d'un espoir ténu.
Janvier 1853, Cap Horn.
- Il y a une éclaircie, capitaine, il faut y aller... Vous allez perdre beaucoup d'argent si on attend...
- Allez-y, décida le capitaine. Donnez vos instructions, monsieur le bosco.
Martial Belleroche se mit à bramer des ordres avec ce qu'il lui restait de voix après s'être longuement époumoné dans son sifflet. Il les fit foncer dans le coeur de la tempête. Le maelstrom les enveloppa, ils étaient aveuglés par la pluie et le brouillard, naviguaient à l'instinct dans les hurlements assourdissants d'un vent impitoyable.
Un beau roman d'aventure et d'amour entre le Paris populaire de 1850 et la Californie de la ruée vers l'or.
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Aaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaah!!! Chers lecteuuuuuuurs! J’ai enfin du pu lire la suite des aventures de Martial et de Rose-Aimée! Mieux vaut tard que jamais! Je ne remercierai jamais assez ma chère YueYin, qui a accepté, à l’occasion d’un voyage dans nos lointaines contrées, de me ramener ce livre tant convoité parce que TOTALEMENT introuvable au Québec : Le Marin perdu dans la brume.
Ouf, que vous dire, comment vous en parler, comment traduire mes émotions en mots ! À la fin du premier tome, nous avions laissé Martial et Rose-Aimée dans une situation terrible, une situation dont on espérait qu’elle allait se résoudre sans trop nous faire souffrir... une situation horrible ! Le Marin perdu dans la brume reprend l’histoire là où elle s’était arrêtée. Nos deux héros sont..... et ils sont..... Et nous aussi.
Pendant toute la première moitié, j’ai eu envie de secouer Martial à moultes reprises. De lui coller des claques. De lui dire d’arrêter de jouer à l’imbécile. D’arrêter avec ses tergiversations, avec ses gémissements, ses plaintes, de se comporter en homme et de prendre le taureau par les cornes. Et puis, il m’a écoutée. Et la seconde moitié, j’ai retrouvé l’enchantement du premier tome. J’ai retrouvé les émotions. Et pourtant, cette seconde moitié est résolument plus sombre, plus difficile, plus sérieuse que tout le reste de la saga. Elle fait mal. Mais aussi, elle éblouit. Et une scène, un paragraphe très précis dans le roman, m’a quasiment tiré des larmes. Les 100 dernières pages, je les ai dévorées avec fébrilité, avec avidité, et avec peur aussi. Peur que l’histoire emprunte le mauvais chemin, celui qui fait souffrir. Peur de ce qui allait se passer. Angoissée à l’idée qu’il se passe ce que l’on sent venir....
Puis, j’ai tourné la dernière page, épuisée, vannée, vidée... encore un grand moment de lecture, c’est le moins que l’on puisse dire ! Et une saga en deux tomes que je vous recommande de tout mon petit coeur, chers lecteurs !
(Titre original) Rose-Aimée T02 – Le Marin perdu dans la brume
Béatrice Bottet