Pride and Prejudice – Jane Austen
Vous ai-je déjà dit, chers lecteurs, que j’ai des tendances obsessionnelles ? Et que certaines obsessions refaisaient surface de temps à autre ? Pride and Prejudice, et Mr Darcy, surtout (allez comprendre pourquoi), est une de mes obsessions. Sûrement la plus importante de toutes en ce moment, et en tout cas, la plus présente (du moins, elle l'était jusqu'à ce que je fasse la connaissance de John Thornton, mais ça, c'est une autre histoire)… C’est elle qui me pousse à lire toutes ces versions différentes de Pride and Prejudice. Et suite à ma lecture d’Impulse and Initiative, cette obsession est revenu en force. C’est ainsi que j’ai relu le roman, mais aussi un ouvrage d’analyse de P&P…
(Oui, parce que vous l'aurez compris, ce billet aurait dû être publié après celui sur Impule and Initiative... sauf que comme j'ai presque "forcé" yueyin - qui s'est laissée faire sans trop rechigner - à lire Impulse and Initiative PUIS Pride and prejudice, en anglais, en plus de ça, pour m'accompagner dans mon obsession du moment, le moins que je pouvais faire, c'était de publier mon billet en même temps qu'elle, non? Donc, voici le billet en question... tel que je l'avais rédigé avant que Yueyin ne succombe à la tentation!)
Je ne vais pas vous refaire un autre billet sur Pride and Prejudice, je vous renvoie à celui que j’ai écrit il y a un peu plus d’un an, celui qui a quasiment inauguré mon blog. Je n'aurais de toute façon pas grand chose à y ajouter, j'avais été assez complète dans ma relation avec le livre... Et puis, vous connaissez toutes l’histoire d’Elizabeth Bennet et de Mr Darcy, orgueilleux et bourrés de préjugés tous les deux et que les circonstances et l’incroyable plume de Jane Austen vont mettre en présence l’un de l’autre et forcer à revoir leurs positions, pour finir fous amoureux l’un de l’autre… Vous partagez, pour beaucoup d'entre vous, si ce n’est cette obsession, au moins cette fascination qu’exerce sur moi cette histoire intemporelle, mais aussi l’inimitable ironie de Jane Austen, son talent de conteuse, de satiriste, grâce auxquels elle nous dépeint la société sous Georges V en deux coups de crayons bien sentis. Il est donc inutile que je vous redise à quel point c’est dépaysant de lire Jane Austen, à quel point on se sent embarqué dans les histoires qu’elle nous raconte à peine les premières pages lues, à quel point le monde autour de nous peut disparaître pour être remplacé par la gentry anglaise en moins de temps qu’il ne faut pour le dire (oups, je l’ai dit !) ! Et est-il besoin que je vous rappelle que Darcy est sûrement l’un des personnages de fiction qui fait le plus rêver les jeunes (et les moins jeunes) filles (enfin, je sais qu’il y a des irréductibles qui diront que non, elles ne sont pas touchées par la grâce et la prestance du gentleman…) ? Non, n’est-ce pas….
Alors je ne dirais rien de tout cela… Parce que finalement, Pride and Prejudice est une histoire d'amour intemporelle, une satire de la bonne société comme personne d'autre ne sait les faire. Parce que Lizzie m'inspire, que Darcy me fait rêver et que Mr Bennet me fait rire. Parce que lui et moi, c'est une grande histoire, un point c'est tout... Et puis, parce que je sens que Yueyin, qui m'a tenue au courant de sa lecture au fur et à mesure, et qui m'a notamment parlé des affreuses coupes qui avaient été faites dans la version française d'une certaine édition, aura cette fois beaucoup plus de choses intéressantes à en dire que mes "Darcyyyyyyyyyy!!!!!" totalement dénués d'intérêt analytique... Je vais d'ailleurs de ce pas aller lire son billet!
Et à la place de vous parler du roman, que je vais cette fois garder pour moi toute seule, (oui, je sais, c'est assez bizarre de ne pas parler du roman qui fait, somme toute, l'objet d'une lecture commune avec ma copine d'obsession, mais voilà, je me sens l'âme rebelle en ce moment!), je vais vous parler d’une analyse parfaitement indigeste et dénuée de tout romantisme, mais absolument passionnante et très enrichissante : Jane Austen - Pride and Prejudice, Dans l’œil du paradoxe, par Catherine Bernard.
Cet ouvrage s’adresse à un lectorat averti. J’entends par-là que si on ne connaît pas la terminologie de l’analyse de texte (comme c’est mon cas), on a des chances de trouver certaines phrases (voire quasiment toutes) très très obscures… non, mais, est-il vraiment besoin d’employer une langue et un langage aussi… hermétiques pour parler d’un roman lu par tellement de personnes ? Parfois, je me dis que cela ne se justifiait pas. Beaucoup de phrases étaient (volontairement) trop savantes pour au final dire quelque chose de très simple et ça m’a empêchée d’apprécier totalement ma lecture. Pourtant, c’est un ouvrage passionnant, qui décortique la construction, le vocabulaire et le symbolisme employés par Jane Austen dans Pride and Prejudice afin d’expliciter le texte et en faire une vraie analyse, comme celles que faisaient ma prof de lettres en terminale. On y apprend ainsi la signification des endroits où se promène Lizzy, le symbolisme qui se cache derrière certains choix de vocabulaire dans les descriptions des personnages, on apprend comment Jane Austen a construit ses débuts et fins de chapitre, le découpage en trois volumes, etc. Tout cela est vraiment intéressant, mais je dois avouer que je vais devoir relire le texte plusieurs fois pour intégrer tout ce qu’il dit, parce qu’il est plutôt dense et étant donné que je ne suis pas du tout familière avec les termes savants employés, le sens a du mal à passer la frontière de mon crâne pour atteindre les neurones… mais je le relirai, c’est sûr, pour mieux comprendre le sens des propos !
Pride and Prejudice (Orgueil et préjugés), Jane Austen
Jane Austen, Pride and prejudice – Dans l’œil du paradoxe, Catherine Bernard