Printemps au Prater suivi de La Scarlatine – Stefan Zweig

Publié le par Pimpi

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Printemps au Prater ou quelques heures dans la vie d'une jeune courtisane, l'attente fébrile d'un futur prometteur dont elle connaît d'avance la vanité. La scarlatine décrit le tragique passage à l'âge adulte d'un jeune homme venu étudier la médecine à Vienne et qui sera consumé par une brève et fatale passion. Deux œuvres de jeunesse écrites alors que Zweig n'avait que 19 ans.

 

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Je poursuis ma découverte de Zweig avec ce recueil de deux œuvres de jeunesse que j’ai eu envie de lire suite au billet de Caroline. L’argument clé ayant été que les deux nouvelles se passent à Vienne, dans des quartiers que je connais bien pour y avoir traîné mes guêtres pendant quelques semaines dans mes jeunes années d’étudiante…

 

La première nouvelle, Printemps au Prater, raconte comment une jeune courtisane, déçue de ne pouvoir aller au Prater avec les autres « grands » de la ville par la faute de sa couturière, qui ne lui a pas apporté sa robe à temps. Après avoir boudé, siesté et mangé du chocolat, notre jeune héroïne décide de faire un pied de nez au sort et d’y aller quand même, mais habillée plus humblement, histoire de ne pas être reconnue. C’est ainsi qu’elle se fait abordé par un jeune homme du peuple, dont les manœuvres de séduction lui rappellent un amour d’autrefois, son premier amour… lorsqu’elle n’était pas encore ce qu’elle est aujourd’hui…

 

La seconde nouvelle, beaucoup plus longue, s’intitule La Scarlatine. Un nom dont j’ai cherché le rapport avec le récit pendant les trois quarts du roman, jusqu’à ce que cette fameuse maladie fasse son apparition dans le dernier quart du récit… Nous suivons donc dans cette nouvelles les tribulations d’une jeune étudiant en médecine sans le sou, qui cherche à tout prix à se faire accepter dans les milieux estudiantins, sans totalement y arriver. De guerre lasse et après quelques mésaventures, il renonce et entre dans une phase de déprime assez avancée, laquelle lui fait abandonner ses études, ses amis, les sorties… jusqu’à ce qu’il se rende compte que la fille de sa logeuse est atteinte de la scarlatine. Sa vocation de médecin refait alors surface et il se voue corps et âme à sauver la petite fille de 11 ans…

 

Ainsi que le recommandait Caroline dans son billet (conseil que je vous donne à mon tour), je n’ai pas lu les présentations de chacune des nouvelles. En effet, celles-ci dévoilent toutes les deux la fin de chaque nouvelle, un comble quand même, car du coup, l’effet de surprise est totalement éventé alors qu’il s’avère très important, dans les deux nouvelles, d’ailleurs !

 

Que vous dire, chers lecteurs, sinon qu’une fois de plus, Stefan Zweig fait preuve ici de beaucoup de talent ? J’ai l’impression de me répéter… je dois toutefois dire que même si je n’avais pas su qu’il s’agissait là d’œuvres de jeunesse, donc moins abouties que ses œuvres ultérieures, j’aurais deviné quand même… j’avoue avoir été moins emportée par l’écriture de ces deux nouvelles que par les précédentes que j’ai lues. Ce bémol est toutefois totalement relatif, puisque je suis quand même restée charmée par le style de Zweig et par, une fois de plus, sa connaissance intime du comportement et des sentiments humains…

 

Je dois avouer une légère préférence pour Printemps au Prater, sûrement parce qu’il y est surtout question d’amour. Et parce que j’ai reconnu les rues dont il était question, les endroits décrits… . Malgré tout, La Scarlatine est un texte que j’ai également trouvé très intéressant, qu’on se le dise !!

 

Une découverte qui continue donc de m’enchanter, chers lecteurs ! Zweig rules !

 

PrintempsAuPraterPrintemps au Prater suivi de La Scarlatine

Stefan Zweig

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