The Madness of Lord Ian MacKenzie (La Folie de Lord MacKenzie) – Jennifer Ashley
It was whispered all through London Society that Ian Mackenzie was mad, that he'd spent his youth in an asylum, and was not to be trusted-especially with a lady. Yet Beth found herself inexorably drawn to the Scottish lord. Despite his decadence and his intimidating intelligence, she could see that he needed help- her help. Because suddenly the only thing that made sense to her was..."the madness of Lord Ian Mackenzie."
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J’avais entendu parler de ce livre en bien. On en disait que c’était une romance originale, par son héros, notamment. Et moi, une romance historique, un héros original, ça me tentait bien. Je l’ai donc acheté, innocemment. Et puis, en parlant, totalement par hasard, de lecture commune avec Chi-Chi, on a échangé nos PAL et on s’est dit que tiens, ce serait drôle qu’on lise ce roman ensemble !
Ni une ni deux, n’écoutant que notre esprit d’aventure, nous nous sommes lancées (presque) à corps perdu dans cette lecture pour le moins … déstabilisante.
Ah ça, pour être original, ce roman, il l’est. Et toute son originalité réside dans la présentation quasi clinique, pour reprendre les termes de Chi-Chi lors de nos nombreuses conversations, des actes et activités du fameux Lord Ian MacKenzie, écossais de son état, comme son nom l’indique. Sauf que contrairement à certains autres écossais, lui m’a laissée totalement froide.
La particularité de Lord Ian MacKenzie est d’être … particulièrement asocial. Mais là où un Darcy est sexy, Ian, lui, est réellement étrange. Mais son asociabilité a une origine : petit, il a été enfermé dans un asile sous un prétexte plus ou moins fallacieux, a subi force décharges électriques et bains d’eau froide pour l’aider à retrouver la normalité qu’on attend de lui. Depuis lors, il a développé des migraines épouvantables. Est-ce que les innombrables troubles obsessionnels dont il souffre sont également une conséquence de ce traitement aux électrochocs, ou existaient-ils déjà avant, nul ne le sait. L’auteure, peut-être, mais elle n’a pas jugé bon de partager l’information. De fait, Ian a une fascination extraordinaire pour les sphères parfaites et les vases chinois. Il est incapable de regarder les gens dans les yeux. Il est incapable du moindre sentiment, ne sait pas ce que signifie d’aimer et de ressentir des émotions et est incapable de mentir également. Un beau défi pour l’auteure car comment faire tomber amoureux une personne atteinte de troubles mentaux qui ont bloqué toutes les émotions ? Si seulement Jennifer Ashley avait été à la hauteur de ce défi…
Face à Ian, Beth. De condition modeste, Beth a épousé un homme, l’a aimé, l’a perdu, s’est retrouvée dame de compagnie d’une vieille dame qui l’a adoptée et l’a rendue très riche. Aujourd’hui, Beth est sur le point d’épouser un « ami » de Lord MacKenzie. Et comme Ian aime tout savoir, après avoir mené son enquête, il décide de se mêler des affaires de cœur de cet ami. Et de lui souffler Beth, quasiment sous ses propres yeux.
Ce qu’il va advenir de nos deux héros… je ne crois pas réellement que je vais vous le dire. Une sordide histoire de meurtre vient compliquer l’affaire, l’inspecteur en charge de l’enquête cherche à tout prix à mettre le crime sur le dos d’Ian, au grand dam de Beth, qui fera tout en son pouvoir pour protéger Ian. Ajoutez à cela un château en Écosse et des scènes de sexe qui frôlent le porno, sans émotion, sans sentiment, juste de l’action pure et simple. Un dénouement tellement cliché qu’on aurait dû s’en douter dès le début. Et un apprentissage des sentiments qui m’a totalement laissée indifférente… Oh et j'ai failli oublier la famille, chacun des frères étant affublés d'une folie, d'une obsession : l'un est peintre caractériel, l'autre est ... qu'est-il déjà, j'ai oublié! Et le troisième est limite un dictateur... hum, une belle famille que voici!
Voilà donc la recette d’une romance ni vraiment réussie, ni totalement ratée. Une romance au sujet de laquelle je suis bien en peine de décider si j’ai aimé ou non. Une romance qui ne m’a pas convaincue, malgré le potentiel qu’elle recélait au départ…
De son côté, je crois que Chi-Chi a été encore moins convaincue que moi. Je vous invite donc à aller lire son billet, pour apprendre pourquoi, réellement, il ne faut pas lire The Madness of Lord Ian MacKenzie, malgré l’Écosse et ses châteaux !
(Titre original) The Madness of Lord Ian MacKenzie
(Traduction) La folie de Lord MacKenzie
Jennifer Ashley