Volte-face et malaises – Rafaëlle Germain
Dans Volte-face et malaises, Geneviève Creighan, a 32 ans. Nègre de profession, elle est employée par un empire médiatique qui produit des émissions de téléréalité.
C'est une fille hypersensible qui essaie de cacher ses émotions… avec très peu de succès. Ses amis lisent en elle comme dans un livre ouvert et Geneviève, qui a un solide sens de l'autodérision, réussit à rire de cela aussi. Ayant été plutôt passive toute sa vie, elle attend le coup de pied au cul qui la forcera à être enfin active.
Quand le roman commence, Geneviève vient d'être quittée par Florian, un bel architecte de 40 ans avec qui elle était depuis trois ans. Comble de l'humiliation, il est parti avec une fille plus jeune. Dévastée, Geneviève se relève grâce à ses amis, à une thérapie ridicule mais efficace, à son sens de l'humour… et à l'arrivée d'un jeune auteur, Maxime, qui la séduit bien malgré elle...
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Le premier roman de Rafaëlle Germain que j’ai lu fut une révélation. Rien de moins. J’avais vibré et frémis aux côtés des héros, une bande d’amis bien décidés à rester célibataires.
Le second roman de Rafaëlle Germain que j’ai lu fut une toute petite déception. Trop semblable au précédent sans pour autant en avoir le panache et le frisson, mais bien quand même.
Le troisième roman de Rafaëlle Germain que j’ai lu… c’est celui dont je vais vous parler aujourd’hui. Un roman que j’ai découvert par hasard sur les étagères d’une librairie le jour même de sa sortie et que, échaudée par l’aventure du second tome, j’ai préféré réserver à la bibliothèque. À peu près comme toutes les autres lectrices de Montréal, il faut croire, puisque j’avais le rang 27 dans la file d’attente. J’ai donc pris mon mal en patience et attendu bien sagement que mon tour vienne.
Il y a quelques temps, mon tour est enfin venu et j’ai pu – enfin – mettre la main sur le troisième roman de Rafaëlle Germain.
Alors, après l’éblouissement du premier tome et la petite déception du second, le troisième est-il revenu relever la pente? À mon grand regret, je dois vous avouer que lui et moi, ça n’a pas vraiment « cliqué » comme on dit dans nos contrées.
Et comme je n’aime pas trop dire du mal d’un livre, je vais me contenter de vous dresser en quelques mots la liste de ce qui m’a empêchée d’apprécier le livre et en rester là. Il trouvera sûrement son public ailleurs, inutile d’être volontairement cassante.
En bref donc, je n’ai pas aimé l’héroïne, que j’ai trouvée trop, juste trop. Je n’ai pas trouvé l’histoire tellement intéressante non plus, elle m’a semblé plutôt convenue et sans grande surprise, cousue de fil blanc. Je n’ai pas trouvé les personnages tellement charismatiques, à vrai dire, leurs histoires m’ont plutôt laissée indifférente. Et la cerise sur le Sunday, si vous me passez l’expression : la vulgarité omniprésente dans les dialogues. J’avoue qu’elle a un tantinet irrité mes yeux au bout de 100 pages, et il en restait encore 200 comme ça. Oups.
Une note aux lecteurs non québécois : le livre est très très « jargon local », je doute qu’il s’exporte très bien… beaucoup d’expressions bien d’ici et très orales qui risquent d’être quelque peu ardues à comprendre pour les lecteurs de France. Mais ça, ce n’est que mon avis de française installée au Québec! J’espère me tromper!
En un mot comme en cent, j’espère que Rafaëlle Germain retrouvera son mordant du premier roman dans le quatrième! En attendant, pour les moments de manque, il reste toujours la relecture!
(Titre original) Volte-face et malaises
Rafaëlle Germain