The Silver Chair (Le Fauteuil d’argent) – C.S. Lewis
Pour Jill et Eustache, la vie est dure à l'école expérimentale! Un jour, voulant échapper à des élèves qui les brutalisent, les enfants ouvrent la petite porte du jardin. Au lieu de la lande morne et grise, ils découvrent une contrée radieuse, le pays d'Aslan, le grand lion. Celui-ci leur confie une mission: retrouver Rilian, prince héritier de Narnia, enlevé des années plus tôt par un horrible serpent...
Nous voilà donc avec le quatrième tome des aventures dans le Monde de Narnai (vous remarquerez que je ne dis plus « des enfants Pevensie… il y a une bonne raison qui n’a rien à voir avec le fait que je me répète d’un billet à l’autre).
Dans cet opus, accrochez-vous à vos tablettes, chers lecteurs, plus de Lucy !!! Eh oui, croyez-moi, j’ai commencé par ronchonner avant de me dire que bon, puisque c’était comme ça, j’allais moins aimer et na ! Mais alors, vous demandez-vous, qui retrouvons-nous ? Eh bien nous retrouvons ici Eustace et une amie à lui, Jill Pole. Quand l’histoire commence, Eustace et Jill sont à l’école (une école un peu « zarbi », si vous me passez l’expression) et sont en train de se cacher des caïds qui cherchent à les embêter, puisque c’est l’occupation favorite des caïds dans les écoles. Ils arrivent devant une porte, qu’ils tentent alors d’ouvrir. En temps normal, cette porte est toujours fermée. Tout le monde sait qu’elle est fermée, en tout temps et à toute heure, mais comme un jour, une fois, cette porte fut ouverte, tous les enfants tentent leur chance depuis lors. Donc là, dans l’urgence, Eustace et Jill tournent la poignée… et miracle, la porte s’ouvre. Sauf que de l’autre côté, ce n’est pas du tout ce qu’ils s’attendaient à voir. De l’autre côté de la porte, il y a… Narnia. Pas le temps de réfléchir, les autres sont à leurs trousses, ils franchissent la porte et là, ils se retrouvent au bord d’une falaise tellement haute qu’on ne voit pas le sol en contrebas… Jill s’approche du bord de la falaise, histoire de fanfaronner et de montrer qu’elle ne souffre pas du vertige. Quoique, c’est haut quand même… alors que la peur commence à la gagner, elle fait un pas en arrière et au même moment, fait perdre l’équilibre à Eustace, qui tentait de l’attraper pour la ramener en arrière. Voilà que le pauvre Eustace se met à tomber de la falaise !!! Mais heureusement, Aslam (ouaiiiiiiiis) arrive et d’un souffle, empêche Eustace de s’écraser au sol. Jill n’en revient pas. Je vous passe quelques détails sinon je vais encore en écrire des tartines… Aslan explique à Jill qu’il les a fait venir pour leur confier une mission de la plus haute importance : retrouver le prince Rilian, le fils de Caspian, porté disparu depuis une dizaine d’année. Il demande à Jill de bien retenir 4 consignes qui devraient leur permettre de retrouver le prince sans trop de problème, les lui fait répéter à la manière d’une table de multiplication puis, d’un second souffle, l’envoie rejoindre Eustace de l’autre côté du précipice, sur le territoire de Narnia. Et là, c’est le début de la fin. Ils se mettent en quête des premiers indices pour commencer leur tâche et se rendent compte que déjà, ils ont loupé le premier. Les faux-pas et les ratés vont s’enchaîner, mais toujours avec pour conséquence de les rapprocher un peu plus de leur but. Pour corser le tout, ils vont échapper de peu à différentes morts toutes plus atroces les unes que les autres, comme être mangés par des géants pour la Fête de l’Automne, périr dans des grottes souterraines immondes ou oublier que Narnia existe et vivre à tout jamais dans les grottes, sous l’emprise d’un sort lancé par une affreuse sorcière…
Ils sont accompagnés dans leur périple par un Marsh-wiggle narnien (je ne sais pas comment ça a été traduit), qui leur donne de très bons conseils, souvent très avisés. Et ensemble, ils…. Mais pour le savoir, il vous faudra lire le livre !!
Si j’ai bien aimé cet opus, il ne va pas m’en rester un souvenir impérissable. Je pense que l’absence des quatre enfants que j’aime tant y est pour quelque chose. Je dois avouer qu’au début, j’ai eu du mal à entrer dans l’histoire. Mais cela s’arrange assez vite et dès qu’Eustace et Jill arrivent au château des géants, l’histoire commence vraiment à s’accélérer et devient plus intéressante. C’est à partir de ce moment-là que je me suis vraiment sentie emportée par les aventures des deux enfants et à les suivre avec attention, impatiente de connaître la suite…
Je ne sais pas vous, chers lecteurs, mais j’ai trouvé que cette histoire était plus sombre que les autres. Une grande partie des aventures d’Eustace et de Jill se passe la nuit, ou dans des grottes souterraines, dans des châteaux mystérieux. Dans cet opus, l’existence même de Narnia et d’Aslan est mise en danger par une sorcière qui tente persuader tout le monde que ce n’est qu’un rêve pour pouvoir ensuite conquérir la surface du monde (ah, là là, les rêves de grandeur). Cette sorcière vit dans des grottes très très profondes et elle parvient à maintenir tout le monde sous contrôle grâce à des sorts magiques. Les enfants vont donc devoir faire appel à toute leur volonté pour ne pas oublier ni Narnia, ni Aslan, ce qui est d’autant plus difficile qu’ils ne sont que novices dans ce monde… j’ai bien aimé toute cette partie-là.
J’ai bien aimé aussi le personnage du Marsh-wiggle et sa sagesse, dont il essaie de faire profiter les enfants. Il les accompagne dans leur périple avec la meilleure volonté, manquant de peu lui aussi de périr dans d’atroces souffrances, tout cela pour les aider dans leur quête ! C’est quand même gentil de sa part, non ? Personne ne l’a obligé, il s’est porté volontaire tout seul pour partir à la recherche du prince et a tout de suite fait confiance aux enfants quand ils lui ont raconté leur histoire !
En fait, en y réfléchissant, hormis l’absence de Lucy et la quasi-absence d’Aslan (mais ça, on a l’habitude), rien ne m’a vraiment déplu, alors je n’arrive pas à expliquer pourquoi j’ai moins accroché. Comme on m’a dit il y a peu, la magie fonctionne ou elle ne fonctionne pas et là, elle a un peu moins fonctionné que dans les aventures précédentes, surtout après l’enthousiasme qu’avait suscité en moi The Voyage of the Dawn Treader.
En résumé, donc, une aventure que j’ai tout de même bien aimé. Je crois que c’est la dernière avant la bataille finale et que les deux tomes suivants sont des retours en arrière, le prochain, The Horse and his Boy, étant une histoire qui est annoncée dans ce livre-ci. La fin approche, chers lecteurs, la fin approche !!! Par contre, je ne sais si je dois ou pas me réjouir de savoir comment tout cela va se terminer !