Celui qui sait - Alexandra Marinina
J'avais proposé aux participants de mon défi Une année en Russie qui n'ont pas de blogue de publier leurs découvertes. JoelleM a été intéressée par ma proposition. Voilà donc sa contribution à ce défi Une Année en Russie. Elle nous parle d'un roman passionnant qu'elle vient de lire Celui qui sait, d'Alexandra Marinina. (et je ne sais pas vous, mais moi, j'ai super envie de le lire!!)

JoëlleM
Celui qui sait
Alexandra MARININA
Seuil, 2009

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Années 60: Natacha Kasantseva, la future réalisatrice de télé, sa soeur Lioussia qui sera un écrivain raté, leurs parents, la bibliothécaire juive Bella Lvovna et son fils Marik, un couple d'ivrognes et un autre sans enfants, tous vivent dans un appartement communautaire de Moscou. Les temps sont durs. On se débrouille, on fait la queue dans les magasins, beaucoup buvant pour oublier une société de répression et de pénurie où rien n'est possible quand on n'a pas d'amis au Parti communiste. Amours, mariages, naissances, décès, crimes, tristesse, mais aussi petites et grandes joies d'une vie régie par un moralisme étouffant, les années passent, tout tenant tant bien que mal jusqu'au jour terrifiant où le système s'effondre avec la Perestroïka et cède la place à une Russie de l'enrichissement effréné pour certains et de la misère pour beaucoup. Dans la grande tradition de Rybakov et d'Axionov, cette saga d'Alexandra Marinina décrit avec lucidité et espoir une Russie qui se remet à peine de soixante-dix ans de communisme.
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Une saga russe (1960-2000) ? Un polar sociologique à la limite du thriller, comme en a tant écrit cette ancienne criminologue, lieutenant de police en URSS ?
En tout cas, une description passionnante de la vie quotidienne des Russes qui se ruent sur cet auteur. Ils y retrouvent les affres des queues pour s'approvisionner, la crise endémique du logement qui oblige à vivre dans des appartements "communautaires" où solidarités, mesquineries, jalousies fleurissent. Les Russes y retrouvent aussi les nouveaux riches qui ont suffi tirer profit des grands bouleversements politiques, mais aussi leurs rêves à travers le monde de la télévision et du cinéma.
Les changements de régime sont brièvement évoqués (un peu trop brièvement à mon goût, mais peut-être qu'ainsi l'auteur continue à être publiée et lue).
Le roman met surtout l'accent sur les changements des mentalités et l'évolution dans la psychologie de chaque personnage auxquels on s'attache.
Ne parlons pas des nombreuses surprises qui ne relèvent jamais du hasard. Le destin est façonné par nos actes, il faut payer pour notre passé mais a-t-on le choix ? nous demande A. Marinina.
Beaucoup de secrets pour "Celui qui sait" mais ne dit rien et 750 pages qui se dévorent !
En tout cas, une description passionnante de la vie quotidienne des Russes qui se ruent sur cet auteur. Ils y retrouvent les affres des queues pour s'approvisionner, la crise endémique du logement qui oblige à vivre dans des appartements "communautaires" où solidarités, mesquineries, jalousies fleurissent. Les Russes y retrouvent aussi les nouveaux riches qui ont suffi tirer profit des grands bouleversements politiques, mais aussi leurs rêves à travers le monde de la télévision et du cinéma.
Les changements de régime sont brièvement évoqués (un peu trop brièvement à mon goût, mais peut-être qu'ainsi l'auteur continue à être publiée et lue).
Le roman met surtout l'accent sur les changements des mentalités et l'évolution dans la psychologie de chaque personnage auxquels on s'attache.
Ne parlons pas des nombreuses surprises qui ne relèvent jamais du hasard. Le destin est façonné par nos actes, il faut payer pour notre passé mais a-t-on le choix ? nous demande A. Marinina.
Beaucoup de secrets pour "Celui qui sait" mais ne dit rien et 750 pages qui se dévorent !
JoëlleM
Celui qui sait
Alexandra MARININA
Seuil, 2009
