Histoire d’un Casse-noisette – Alexandre Dumas
Le soir de Noël, Marie trouve parmi les jouets un casse-noisette en forme de bonhomme. Jaloux, son frère Fritz brise les dents du jouet. La nuit venue, la fillette refuse de se coucher sans avoir installé au mieux son casse-noisette dans l’armoire quand, à minuit, des bruits se font entendre. Marie découvre avec terreur son parrain Drosselmayer assis sur l’horloge et voit des milliers de souris commandées par un roi à sept têtes. Tandis que les rongeurs se rangent en ordre de bataille, les jouets descendent de l’armoire et choisissent Casse-noisette pour général. La joute s’engage mais très vite les souris menacent Casse-noisette. Furieuse, Marie jette son soulier sur les assaillants et sauve son ami avant de tomber évanouie.
Le lendemain, Marie raconte l’aventure à ses parents incrédules. Quand arrive Drosselamyer, elle lui reproche de ne pas avoir secouru Casse-noisette. En guise d’explication, il lui raconte comment son neveu, Nathaniel Drosselmayer, fut transformé en casse-noisette par Dame Souriçonne, la mère du Roi des souris. Pour retrouver forme humaine, il doit diriger un combat au cours duquel il lui faut tuer le Roi des souris à sept têtes, puis il doit se faire aimer d’une jolie dame.
Plusieurs nuits plus tard, Casse-noisette supplie la fillette de lui donner une épée. Le lendemain, le Roi des souris est tué en combat régulier au grand bonheur de Marie qui accompagne Casse-noisette dans le royaume des poupées.
À son réveil, Marie montre à ses parents les sept petites couronnes du Roi des souris. Devant leur scepticisme, la fillette éclate en sanglots, affirme qu’elle aime véritablement Casse-noisette et tombe évanouie. Quand elle rouvre les yeux, elle voit son parrain et Nathaniel qui viennent d’entrer. Les enfants sont laissés seuls et le garçon demande à Marie de l’épouser. La fillette accepte et devient souveraine du royaume des poupées.
(le résumé est tiré du site consacré à Alexandre Dumas. La source ici )
Si d’aventure vous êtes à la recherche d’un conte à lire à des petits bouts de chou en cette période de Noël et que vous ne savez pas lequel choisir, laissez-moi vous conseiller le conte de Casse-noisette. C’est tout à fait ce qu’il vous faut ! Il s’avère que j’avais dans ma PAL la version d’Alexandre Dumas, un de mes auteurs préférés, dans une édition que je ne connaissais pas du tout, achetée pour une bouchée de pain à une vente de bibliothèque (rectification, pour moins cher qu’une bouchée de pain, quand on voit les sommets qu’atteint le prix du pain dans certains endroits). Un billet d’Allie m’a donné envie de le remonter dans ma PAL. Car figurez-vous que pendant toutes ces années, j’ai grandi sans avoir la joie et le bonheur de connaître ce conte ! Enfin, si, je le connaissais de nom, je savais qu’il y avait aussi un ballet, de la musique classique et que tout le monde le connaissait, mais allez savoir pourquoi, je ne l’avais jamais lu. Et bien maintenant, c’est chose faite et je me demande encore comment j’ai pu vivre quasiment trois décennies sans connaître l’histoire de ce conte ! J’ai adoré ! On y trouve tout ce qui peut faire rêver les petites filles et les petits garçons : des poupées somptueuses, qui parlent en plus, un preux chevalier, certes pas beau, mais bien courageux quand même et au destin tragique, des petits soldats de plomb qui se battent, des confiseries en veux-tu, en voilà, qui elles-aussi parlent et bougent et sont animées d’un bel esprit chevaleresque et un monde magique, merveilleux et enchanté. Et la cerise sur le gâteau, une jolie fin, dans laquelle la jeune fille aime le preux chevalier malgré sa laideur, l’épouse, lui rend sa beauté et part vivre avec lui dans le pays enchanté (cette partie-là m’a énormément fait penser à La Belle et la Bête, vous ne trouvez pas ?).
Si l’on ajoute à cela la plume de Dumas, l’humour qui est présent à chaque paragraphe, son style inimitable qui l’a fait passer à la postérité, bref, ce qui fait qu’Alexandre Dumas père est Alexandre Dumas père, je ne pouvais qu’être conquise. Dans cette version, Dumas ne revendique aucunement la paternité du conte. Bien au contraire, il met en scène un narrateur anonyme, qui se voit obligé de raconter un conte à des enfants et qui choisit de leur raconter l’histoire de Casse-noisette, d’après le conte d’Hoffman. Dumas est un conteur né, il a l’art et la manière de vous emporter dans une histoire, de vous faire plonger dans un autre monde et de vous tenir en haleine jusqu’au bout. J’adore tout simplement cet auteur et là, l’association d’un auteur que j’aime et d’un conte intemporel et merveilleux a particulièrement bien fonctionné pour moi, j’ai réellement adoré.
[Mode en colère on] Par contre, j’ai quand même un gros point noir que je ne peux pas m’empêcher de mentionner. L’édition que j’ai est TRÈS mauvaise (et la couverture n'est pas du tout celle que j'ai mis avec le résumé, elle est bien plus moche). Je suis VRAIMENT en colère ! À toutes les pages, il y avait pléthore de fautes d’orthographe et de fautes de frappe, des ratés dans la mise en page et dans la ponctuation. Ça m’a agacée dès le début et je n’ai pas pu me défaire de cet énervement tout au long de la lecture. Je trouve cela inadmissible de publier une histoire avec des fautes à toutes les lignes.
Voilà, c’est dit. [Mode en colère off]
Alors maintenant que j’ai lu ce conte, j’ai TRÈS envie de lire la version d’Hoffman, de voir le ballet (l’année prochaine peut-être) et de découvrir la musique de Tchaïkovski…
Et vous, chers lecteurs, avez-vous lu ce conte ? Les deux versions ? Et si oui, qu’en avez-vous pensé ?