Jane Eyre – Charlotte Brontë
Charlotte Brontë's novel about the passionate love between Jane Eyre, a young girl alone in the world, and the rich, brilliant, domineering Rochester has enthralled every kind of reader ever since its publication in 1847, from the most critical and cultivated to the youngest and most unabashedly romantic. Full of mystery, anticipation, striking scenery, and memorable dialogue, Jane Eyre is a captivating journey through the tangled web of social and personal relationships. With its many autobiographical elements, Brontë manages to infuse her novel with a healthy amount of social criticism while still remaining within the boundaries of nineteenth-century moral codes and strictures. Jane Eyre lives as one of the great triumphs of storytelling and as a moving affirmation of the prerogatives of the heart in the face of disappointment and misfortune.
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Jane Eyre et moi, c’est une histoire qui remonte à plus de 15 ans. Jeune adolescente, ma grand-mère m’avait fait cadeau un vieux livre illustré qu’elle avait reçu en guise de prix d’excellence (oui, ma grand-mère était très bonne à l’école !!). Je l’avais lu, mais arrivée à la moitié (la scène du voile, pour celles qui l’ont lu), j’ai eu peur, les illustrations n’ont effrayée et j’ai arrêté de le lire. Un ou deux ans plus tard, je suis tombée sur le roman dans une édition peu onéreuse (ça devait être 10F à l’époque) et ayant oublié le livre de ma grand-mère, je l’ai racheté et je l’ai lu. Et dévoré. Et adoré. C’est en arrivant à la scène du voile que le souvenir du vieux livre de ma grand-mère m’est revenu. Sauf que cette fois, j’ai été totalement absolument conquise par cette histoire d’amours contrariés, de destin qui s’acharne. Et cet achat a marqué le début d’une grande histoire d’amour qui dure encore aujourd’hui.
Ce roman, depuis mes 14 ans, je l’ai relu un nombre incalculable de fois. Mais pas une seule fois au cours de ces 10 dernières années. Et jamais en anglais non plus, à l’époque, je n’avais pas le niveau.
Alors quand j’ai appris qu’une nouvelle adaptation ciné sortirait ce mois-ci, j’ai empoigné mon lecteur de livres numériques et c’est avec un délice sans nom que je me suis replongée dans mon livre favori, en anglais, cette fois.
Relire en anglais un roman que l’on connait par cœur en français, c’est comme le redécouvrir totalement. Les phrases autrefois si familières étaient redevenues étrangères. Et si belles, si poétiques !
Chers lecteurs, la magie a opéré. J’avais un peu peur, car il arrive parfois que nos coups de cœur de jeunesse n’aient plus la même saveur à l’âge adulte (car oui, il paraît que je suis une adulte maintenant ! Diantre !!!). Mais mes craintes étaient largement infondées et une fois de plus, la magie a opéré. Je suis retombée avec ravissement dans mon roman préféré et j’en suis ressortie 10 jours plus tard enchantée, comme à chaque fois...
Jane Eyre est un roman extraordinairement riche. Un roman qui met en valeur la personnalité et non la beauté. Un roman dans lequel on peut être aimé pour qui l’on est, et non pour ce que l’on est. Un roman dans lequel on a des choix à faire, difficiles, mais parfois nécessaire pour rester fidèle à sa conscience, à ses principes. Un roman qui donne envie de découvrir ces vieux châteaux anglais, de prendre le thé au coin de la cheminée. Un roman à l’ambiance résolument sombre, voire lugubre, mais dans lequel on aperçoit, ici et là, une lueur de bonheur, de joie et de simplicité. Un roman qui nous emporte sur les pas d’une petite orpheline seule au monde et qui la suit jusqu’à sa consécration, jusqu’à ce que sa quête sans fin du bonheur trouve un refuge où poser ses valises. Un roman où l’amour tient une place importante, malgré sa noirceur. Un roman qu’on ne se lasse pas de lire et de relire, à l’infini.
(Titre original) Jane Eyre
(Traduction) Jane Eyre
Charlotte Brontë
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Quelques mots sur l’adaptation...
Pour un format de deux heures, je dois avouer qu’elle est plutôt bonne. Je ne dis pas que certains coins ne sont pas tournés un peu rond, la scène de la gitane a été complètement mise de côté et l’arrivée de Mason coïncide avec la discussion entre Jane et Rochester lorsque Jane quitte la pièce dans laquelle lui et ses invités s’amusent. Rosamund Oliver est complètement passée à la trappe, de même que le lien de parenté entre Jane et les Rivers.
Toutefois, Mia Wasikowska et Michael Fassbender interprètent une Jane et un Edward absolument fascinants et ils ont, je trouve, parfaitement le physique de l’emploi. J’ai aimé voir Judi Dench dans le rôle de Mrs Fairfax et Sally Hawkins dans celui de Mrs Reed. Jamie Bell n’est pas mauvais dans le rôle de St-John Rivers, mais il est encore un peu trop passionné et expressif à mon sens.
J’ai bien aimé que le scénariste ait choisi de commencer par le moment où Jane s’enfuit de Thornfield pour ensuite, revenir sur son enfance à Lowood et sa vie à Thornfield. Le texte du roman est par ailleurs vraiment bien respecté.
L’un dans l’autre, chers lecteurs, c’est une bonne adaptation, je trouve ! La sortie est prévue pour septembre en France et au Royaume-Uni...