Size 12 is not fat (Une irrésistible envie de sucré) – Meg Cabot
Heather Wells déchire grave.
Euh, enfin, elle déchirait. Avant. Depuis, elle a perdu fiancé, contrat d’enregistrement et économies (que Maman a pris soin d’emporter lorsqu’elle s’est fait la malle en Argentine), et a laissé derrière elle sa vie de pop star et sa taille de guêpe. Ayant dit adieu à son heure de gloire et à son glamour, Heather a trouvé son bonheur dans une petite vie tranquille, une taille 12 et un job d’assistante du directeur de la résidence dans l’une des meilleures universités de New York. Enfin, ça, c’était avant que le corps d’une étudiante de la résidence dans laquelle elle travaille ne soit retrouvé en bas de la cage d’ascenseur…
Les policiers et le président de l’université s’entendent pour conclure à un accident, le résultat d’un de ces jeux débiles qui sont l’apanage des jeunes. Mais Heather les connaît bien les jeunes… et elle sait que les jeunes filles de bonne famille ne s’adonnent pas au surf d’ascenseur. Sauf que personne ne veut l’écouter, que ce soit la police, ses collègues ou le détective privé chez qui elle habite. Et même lorsqu’une seconde jeune fille est retrouvée morte de la même manière. Qu’à cela ne tienne, Heather s’improvise alors détective de chic et de choc…
(mauvaise traduction de la quatrième de couverture – ça arrive, même aux meilleurs)
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Cela faisait bien longtemps que je n’avais pas lu un roman de Meg Cabot, chers lecteurs, dont le style m’a toujours plu. Je crois que je ne me suis encore jamais trompée avec ses romans. Alors lors de ma dernière visite à la bibliothèque, voyant que ce premier tome de la série Heather Wells était disponible, je me suis décidée à l’emprunter. Je n’avais en effet lu que des commentaires positifs à son sujet…
Et bien, quelle bonne idée j’ai eu là ! J’avoue avoir eu un peu peur au début, j’avais du mal à accrocher, à entrer dans le bouquin, à apprécier les personnages… mais ce fut l’affaire d’une cinquantaine de page. Une fois l’intrigue partie, je me suis régalée, comme habituellement avec Meg Cabot !
L’histoire, donc, avant tout chose… Heather Wells est une ancienne chanteuse pop pour adolescent qui a tout perdu du jour au lendemain. Parce qu’elle voulait chanter ses propres chansons, sa maison de production l’a gentiment foutue dehors. Dans la foulée, elle a trouvé son fiancé au lit avec une autre et sa mère a pris la poudre d’escampette en Argentine, emportant toutes les économies de Heather par la même occasion. Seule et sans argent, avec toutefois quelques kilos supplémentaires, Heather a fini par trouver un job en qualité d’assistance du directeur dans une résidence universitaire. Et un appartement, en collocation avec le frère de son ancien fiancé (que des querelles de famille avaient irrémédiablement brouillé avec le reste de la famille). Mignon, le grand frère, précisons-le… Et détective privé aussi. Ce qui ne gâte rien.
Bref, tout allait donc pour le mieux dans le meilleur des mondes, et Heather était parfaitement satisfaite de sa vie et de sa taille, qui, de toute façon, est celle de l’Américaine moyenne. Mais un beau jour, alors qu’elle faisait l’acquisition d’un jeans taille 8 dans une boutique, un coup de fil l’enjoint de se rendre en urgence au travail. Motif : une jeune fille vient d’être retrouvée écrabouillée en bas de la cage d’ascenseur… Branle-bas de combat, chaos et cafouillage… La police finit par conclure à une séance de « elevator surfing » qui a mal tourné. Sauf que Heather, qui connaît bien les ados pour avoir chanté pour eux dans une vie antérieure, sait bien que quand on est une jeune fille bien sous tout rapport, on ne fait pas du surf d’ascenseur, m’enfin ! Sauf que la police ne veut pas la croire (elle n’insiste pas beaucoup non plus, en étant vraiment honnête). Soit. Sauf qu’une deuxième jeune fille est retrouvée en bas de la cage d’ascenseur. Même profil, une jeune fille de bonne famille… là, c’est sûr, ça ne peut pas être un jeu débile qui a mal tourné, ce n’est pas possible. Ni une ni deux, Heather décide de mener sa petite enquête… avec l’aide de Cooper, son colocataire… qui ne laisse pas Heather indifférente. Et moi non plus, d’ailleurs. Hum.
Voilà donc un roman plutôt drôle, frais et sans prétention. Une lecture détente parfaite, en somme. Meg Cabot a des doigts de fée et elle nous emporte dans les aventures abracadabrantesques de Heather sans que l’on ne se rende compte qu’on s’est laissé emporter. Elle a le don pour captiver son lecteur et l’intéresser à la vie pas banale d’une ex teen star… Je n’ai pas boudé mon plaisir, chers lecteurs, et après un démarrage en demi-teinte, c’est à corps perdu et à l’insu de mon plein gré que je me suis plongée dans les aventures trépidantes de Heather… que j’ai maintenant hâte de retrouver !
Une trilogie qui démarre très bien… et que je vais sûrement rapidement emprunter à la bibliothèque !
À lire, assurément !
(Titre original) Size 12 is not fat
(Traduction) Une irrésistible envie de sucré
Meg Cabot